Effondrement d’un immeuble à Alger : le responsable connu

Effondrement immeuble à Alger

Un drame a été évité de justesse dans la capitale après l’effondrement soudain d’un immeuble de quatre étages dans la commune de Hussein-Dey. L’incident s’est produit dans la nuit du vendredi 14 au samedi 15 novembre, vers 2h30 du matin, plongeant tout le quartier dans l’effroi. Bien que les dégâts matériels soient considérables, aucune perte humaine n’est à déplorer, un miracle selon plusieurs témoins. Cet effondrement, au cœur d’un immeuble situé au 6, rue Rabah Moussaoui à Alger, a immédiatement mis en alerte les autorités locales, qui ont rapidement identifié une piste sérieuse quant aux causes de la catastrophe.

La wilaya d’Alger a confirmé que la moitié de la structure, précisément le flanc droit du bâtiment, s’était écroulée brutalement. Malgré cet effondrement massif d’un immeuble en plein centre d’Alger, une seule personne a été blessée. Elle a été évacuée vers le CHU Mustapha d’Alger par les équipes de la Protection civile. D’après le témoignage de son frère, l’homme dormait profondément lorsqu’il a « été réveillé par les secousses » qui ont précédé le drame. Réalisant que l’effondrement de l’immeuble à Alger était imminent, il a tenté d’alerter son frère installé dans une autre pièce, mais n’a pas eu le temps. Tous deux ont survécu, même si l’un d’eux demeure hospitalisé, souffrant de fractures sérieuses.

Très rapidement, le ministre wali d’Alger, Abdennour Rabhi, s’est rendu sur les lieux, accompagné des responsables locaux et des représentants de la sûreté de wilaya. En parallèle, la wilaya a ordonné l’évacuation immédiate des résidents. Les habitants des logements effondrés, ainsi que ceux des deux immeubles attenants, soit 27 familles, ont été hébergés provisoirement dans un hôtel de la ville. Les services du CTC (Contrôle Technique de la Construction) ont, quant à eux, lancé une expertise approfondie pour déterminer les causes exactes de l’effondrement de l’immeuble à Alger.

Les premiers éléments partagés par la wilaya orientent vers un responsable clairement identifié : un promoteur immobilier opérant sur un chantier mitoyen. La wilaya n’écarte pas que cet effondrement soit lié à des travaux d’excavation d’une profondeur de 4 mètres réalisés juste à côté du bâtiment. Le communiqué officiel précise que la bâtisse était en bon état et avait bénéficié récemment de travaux de réhabilitation dans le cadre de la restauration du vieux bâti d’Alger. Le promoteur immobilier, dont l’identité n’a pas été dévoilée, est donc au centre des soupçons, ses travaux pouvant avoir fragilisé les fondations de l’immeuble effondré à Alger.

Un député, Ahmed Rabhi, a écrit sur les réseaux sociaux : « L’effondrement d’un immeuble récemment rénové dans la commune de Hussein-Dey (…) a été causé, selon le communiqué de presse, par un promoteur immobilier qui a creusé à plus de 4 mètres de profondeur à proximité des fondations du bâtiment ». Il a ensuite rappelé la responsabilité des autorités locales en soulignant que lorsqu’« une municipalité délivre un permis de construire à un promoteur immobilier en centre-ville, son service d’urbanisme doit veiller à la mise en œuvre du permis et ne pas se fier uniquement aux plans et à l’avis du guichet unique ».

Cet événement vient renforcer les inquiétudes exprimées depuis des années par de nombreux riverains de chantiers de promotions immobilières, qui se multiplient à Alger. Beaucoup affirment vivre quotidiennement dans la crainte, redoutant que des travaux d’excavation trop proches de leurs immeubles ne conduisent à un effondrement similaire. L’expertise technique du CTC ainsi que l’enquête sécuritaire annoncée devront désormais déterminer les responsabilités exactes et les mesures réglementaires à prendre, alors que ce nouvel effondrement d’un immeuble à Alger relance le débat sur les dangers de certaines constructions en milieu urbain.