Une onde de choc a traversé le paysage audiovisuel sportif algérien ce mardi, lorsqu’un communiqué émis par l’Autorité nationale indépendante de régulation de l’audiovisuel (ANIRAV) a mis en lumière des manquements jugés sérieux dans le contenu de deux émissions diffusées sur la chaîne El Heddaf TV. Deux programmes phares de cette chaîne privée, à savoir « Belmakchouf » et « VAR El Heddaf », ont été pointés du doigt pour leur non-conformité aux exigences d’objectivité et de rigueur que la réglementation audiovisuelle impose aux médias diffusés sur le territoire national.
Les dates mentionnées dans le communiqué, le 15 et le 17 avril, correspondent respectivement à la diffusion des deux épisodes incriminés. Il est précisé que certains propos tenus à l’antenne se sont écartés des normes attendues en matière d’analyse sportive, notamment en ce qui concerne le devoir de neutralité. L’un des analystes, dont le nom n’a pas été explicitement cité dans le document officiel, aurait adopté une posture interprétée comme partisane, entraînant une remise en cause de la ligne éditoriale supposée impartiale de l’émission. Une dérive que l’ANIRAV ne prend pas à la légère, d’autant plus qu’elle s’inscrit, selon l’institution, dans une répétition de manquements précédents observés sur le même canal.
Le communiqué met en avant la nécessité impérieuse de respecter les règles professionnelles qui encadrent la couverture médiatique des événements sportifs, soulignant que les interventions à l’écran doivent s’appuyer sur une analyse factuelle, rigoureuse et équilibrée. L’ANIRAV a insisté sur le fait que les animateurs, chroniqueurs et consultants sont tenus d’éviter tout glissement vers le sensationnalisme ou l’exagération, des pratiques qui nuisent à la crédibilité du paysage audiovisuel algérien. Ce rappel à l’ordre prend ainsi la forme d’une mise en garde formelle, laissant entrevoir des mesures plus strictes en cas de récidive. Parmi ces mesures, la suspension pure et simple des émissions concernées n’est pas exclue.
Ali Benchikh, figure médiatique bien connue et intervenant régulier sur les plateaux d’El Heddaf TV, se retrouve ainsi indirectement concerné par cette mise en garde, bien que son nom ne soit pas expressément cité dans la note. Son rôle d’analyste principal et son ton parfois incisif dans les débats ont déjà fait l’objet de controverses par le passé, ce qui ajoute aujourd’hui un poids supplémentaire à la réaction de l’ANIRAV. L’entourage du consultant n’a pas encore réagi officiellement à la publication du communiqué, mais cette affaire soulève déjà de nombreuses interrogations dans le milieu médiatique.
Cette décision de l’ANIRAV intervient dans un contexte où la régulation du contenu audiovisuel sportif est scrutée de près par les autorités, soucieuses de préserver un cadre de diffusion professionnel, particulièrement dans un pays passionné par le football comme l’Algérie. L’institution de régulation appelle d’ailleurs à la mise en place de mécanismes internes d’autorégulation dans les chaînes concernées, afin de prévenir ce type de dérives éditoriales et de garantir un traitement plus sobre et plus conforme aux standards journalistiques.
La chaîne El Heddaf TV, qui jouit d’une large audience et d’une influence notable sur l’opinion publique sportive, devra donc réajuster le cadre de ses programmes s’ils veulent éviter de nouvelles sanctions. Cette mise en garde officielle agit désormais comme un signal clair adressé à l’ensemble des acteurs de l’audiovisuel sportif national : le respect des règles n’est plus une simple recommandation, mais une obligation surveillée de près.
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