La France a accordé au Maroc un prêt de 781 millions d’euros pour financer l’achat de 18 trains à grande vitesse destinés à la prolongation de la ligne LGV jusqu’à Marrakech. Ce projet s’inscrit dans une coopération stratégique entre les deux pays, renforçant le rôle du Maroc comme hub ferroviaire en Afrique et consolidant la présence de la technologie française sur le marché marocain.
Ces nouveaux trains seront fournis par Alstom, géant français du ferroviaire présent au Maroc depuis près d’un siècle. Le modèle retenu, l’Avelia Horizon, est un train à double étage capable d’accueillir jusqu’à 640 passagers et d’atteindre une vitesse de 320 km/h. Ce choix s’inscrit dans une volonté d’optimiser le transport ferroviaire marocain en alliant capacité et rapidité, tout en respectant les ambitions écologiques du pays.
La signature de cet accord a eu lieu dans le cadre d’une déclaration commune sur la coopération financière ferroviaire, officialisée lors de la visite d’Emmanuel Macron au Maroc en octobre 2024. La France y confirme son engagement à accompagner le développement ferroviaire du Royaume, tout comme elle l’avait fait avec la première phase de la LGV reliant Tanger à Kénitra, un projet qui a rencontré un succès retentissant avec près de 5 millions de voyageurs transportés en 2024.
Ce prêt du Trésor français reflète également l’intérêt économique et stratégique de cette alliance France – Maroc. Il permet à la France de maintenir son influence dans le secteur des infrastructures marocaines tout en offrant une opportunité aux entreprises françaises, notamment Alstom, de renforcer leur présence sur un marché en pleine expansion. Les trains seront fabriqués en France, mais une partie des composants essentiels, comme les armoires électriques et les faisceaux de câbles, seront produits au Maroc, notamment dans l’usine Alstom de Fès. Cette approche contribue au développement industriel local et à la montée en compétence de l’expertise ferroviaire marocaine.
Au-delà de l’aspect économique, ce projet représente un pas important dans la réduction de l’empreinte carbone du transport ferroviaire au Maroc. Avec ces nouveaux trains, l’Office national marocain des chemins de fer (ONCF) espère réduire significativement l’utilisation des voitures et des vols domestiques, ce qui s’aligne avec les objectifs de mobilité durable du pays.
L’ambassadeur de France au Maroc, Christophe Lecourtier, a salué cet investissement comme une preuve supplémentaire du partenariat solide entre la France et le Maroc. Selon lui, l’extension de la LGV jusqu’à Marrakech ne se limite pas à une simple amélioration des infrastructures, mais représente un levier majeur pour le développement économique du Royaume. Ce projet prend d’autant plus d’importance dans le contexte de la Coupe du Monde 2030, coorganisée par le Maroc avec l’Espagne et le Portugal. Il vise à moderniser le réseau de transport pour accueillir un afflux massif de voyageurs à cette occasion.
Lire également :
Voyage : l’aéroport international d’Alger « intrigue » une touriste française
Ramadan : un touriste dévoile « l’hôtel le plus chill d’Alger en soirée »
Vignette auto en Algérie : les prix pour l’année 2025 connus