Alors que la tension monte dangereusement dans la région sud-asiatique, l’Algérie a exprimé sa vive inquiétude face à la récente escalade entre l’Inde et le Pakistan, conflit dont les conséquences pourraient menacer la stabilité d’une zone déjà marquée par de multiples crises. Cette escalade entre l’Inde et le Pakistan a été au centre de plusieurs interventions officielles, aussi bien dans le cadre du Conseil de sécurité qu’au cours d’échanges diplomatiques directs avec les deux puissances régionales. En effet, le ministère algérien des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines a publié un communiqué marquant une position claire et soucieuse d’apaisement face à cette escalade impliquant l’Inde et le Pakistan.
Le communiqué du ministère, diffusé mercredi, parle ouvertement de « profonds regrets » et de « réelle préoccupation » de l’Algérie face aux affrontements décrits comme « tragiques » qui ont éclaté entre l’Inde et le Pakistan. La diplomatie algérienne, fidèle à sa tradition de médiation et de soutien au dialogue multilatéral, n’est pas restée silencieuse. Elle a pris l’initiative d’intervenir aussi bien à travers le Conseil de sécurité que lors d’entretiens téléphoniques menés par le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères Ahmed Attaf, avec ses homologues indien, Subrahmanyam Jaishankar, et pakistanais, Mohammad Ishaq Dar. À chaque étape, le message algérien est resté constant : éviter que cette escalade entre l’Inde et le Pakistan ne dégénère davantage.
L’Algérie, tout en évitant de prendre position pour l’un ou l’autre camp, a adressé un appel pressant à la retenue. Elle a également exhorté les deux parties à recourir à la voie diplomatique et politique comme alternative au recours à la force. Cette déclaration reflète la crainte réelle que l’escalade entre l’Inde et le Pakistan débouche sur une confrontation ouverte, avec des conséquences graves pour la paix et la sécurité dans la région. Pour Alger, la stabilisation de cette zone est une priorité, car toute escalade prolongée entre l’Inde et le Pakistan aurait des répercussions bien au-delà de leurs frontières.
Le communiqué officiel ne s’est pas contenté d’exprimer une préoccupation générale. Il insiste aussi sur l’importance d’accorder, en ces circonstances, « la plus haute priorité à la retenue, au calme et au sens des responsabilités », soulignant ainsi que l’Algérie attend de l’Inde et du Pakistan une posture mesurée et tournée vers la paix. La diplomatie algérienne insiste sur le fait que seule une reprise du dialogue pourra permettre à l’Inde et au Pakistan d’échapper à un cycle de violence dont leurs populations seraient les premières victimes. Ce rappel de la nécessité du dialogue n’est pas anodin. Il s’inscrit dans la continuité des efforts que l’Algérie a toujours déployés pour promouvoir une résolution pacifique des conflits, en Afrique comme ailleurs.
La prise de position algérienne dans cette escalade entre l’Inde et le Pakistan marque donc un retour affirmé d’Alger sur la scène diplomatique internationale. Cette implication directe, notamment à travers des échanges avec les deux chefs de la diplomatie concernée, montre que l’Algérie souhaite peser comme un acteur équilibré et crédible. En réaffirmant son attachement au dialogue et au multilatéralisme, l’Algérie cherche aussi à rappeler que la prévention des conflits doit primer sur l’usage de la force. Les propos d’Ahmed Attaf dans ses conversations téléphoniques avec ses homologues illustrent une volonté de médiation, sans ingérence.
Alors que les hostilités se sont intensifiées depuis la veille, l’Algérie demeure en alerte, poursuivant ses efforts diplomatiques pour éviter une aggravation de cette crise. À travers sa déclaration, elle met en garde contre « les risques graves » que fait peser cette escalade entre l’Inde et le Pakistan sur toute la région. Dans ce contexte tendu, chaque geste compte, et l’Algérie entend bien utiliser tous les leviers diplomatiques disponibles pour favoriser un retour au calme.