Au sein de la communauté algérienne établie à Montréal, une réflexion difficile mais nécessaire est en train d’émerger. Une publication récente sur la page Facebook « Les Algériens de Montréal » attire l’attention sur une situation qui soulève à la fois des inquiétudes sociales et des questionnements sur la responsabilité individuelle et collective. Il s’agit d’un phénomène touchant certaines étudiantes algériennes venues au Canada avec un permis d’études et leurs conjoints, qui, arrivés sous statut de visiteur, se retrouvent parfois à travailler illégalement.
Selon l’auteur de la publication, le problème des étudiantes algériennes au Canada ne se limite pas à la situation administrative des conjoints. Il souligne également que plusieurs de ces étudiantes tombent enceintes dès leur première année au Canada, sans disposer de la stabilité financière, administrative ou sociale nécessaire pour assumer cette nouvelle responsabilité. Ces situations sont d’autant plus préoccupantes que le contexte canadien a connu, ces derniers mois, des changements réglementaires et des pressions supplémentaires qui compliquent la vie des nouveaux arrivants.
« Honnêtement, j’essaie de comprendre leur audace, mais je n’y vois rien d’autre qu’un profond manque de responsabilité et de planification », écrit l’auteur, en insistant sur le fait que ces décisions, lourdes de conséquences, sont prises sans anticiper les réalités concrètes du pays d’accueil. L’arrivée dans un nouvel environnement, avec ses règles, son coût de la vie et ses exigences administratives, demande une préparation et une réflexion sérieuses, insiste-t-il.
Le message met également en lumière les répercussions sur la communauté et les familles. Lorsque la situation devient critique, ces étudiants ou couples en difficulté se tournent souvent vers la famille ou les réseaux communautaires pour obtenir de l’aide, parfois avec reproches lorsque celle-ci n’est pas accordée. L’auteur rappelle pourtant une vérité simple : « chaque famille a avant tout la responsabilité de ses propres enfants, et la vie ici est déjà suffisamment coûteuse pour tous. » Selon lui, l’aide doit être réservée à des situations imprévisibles et urgentes, et non à des choix délibérés mais irréfléchis. Soutenir des comportements irresponsables ne fait, selon lui, que normaliser ces erreurs et encourager leur répétition.
Cette publication n’a pas pour objectif de stigmatiser, mais bien d’ouvrir une discussion sur la maturité nécessaire pour s’installer et vivre à l’étranger. Elle appelle à une prise de conscience collective : l’immigration, les études et la vie familiale à l’étranger exigent une préparation sérieuse, un respect strict des lois et une réflexion sur les conséquences de chaque décision. L’auteur insiste sur le fait que le non-respect de ces principes affecte non seulement les individus concernés, mais aussi l’ensemble de la communauté.
Il rappelle également que l’installation dans un nouveau pays implique de prendre en compte de multiples facteurs : le coût de la vie, les règles sur le travail et le séjour, ainsi que la stabilité émotionnelle et matérielle nécessaire pour fonder ou élargir une famille. Sans préparation ni planification, les risques d’échec et de difficultés sont élevés, et les conséquences peuvent se répercuter sur les proches et sur la communauté dans son ensemble.
L’appel lancé sur la page Facebook « Les Algériens de Montréal » s’inscrit dans cette logique de responsabilité et de solidarité raisonnée. Il invite chacun à réfléchir à ses choix, à anticiper les difficultés et à respecter les règles du pays d’accueil. La publication souligne que la solidarité ne doit pas servir à compenser des décisions imprudentes, mais à répondre à des urgences réelles et imprévisibles.