Alors que l’euro s’échange sur le marché noir des devises en Algérie à 250 dinars à l’achat et 253 dinars à la vente, un voyageur algérien résidant en France a récemment fait une expérience pour le moins malheureuse à Oran. Pensant avoir réalisé une bonne affaire, il a partagé son aventure sur les réseaux sociaux, mais sa méconnaissance des taux de change locaux lui a rapidement valu les moqueries des internautes.
Dans une vidéo publiée sur les réseaux, le voyageur expliquait fièrement sa transaction : « J’ai vérifié sur Google et j’ai vu que le taux de change était à 145 dinars pour un euro. Moi, je l’ai eu à 160 dinars pour 1 euro vendu, c’est trop une bonne affaire ! » Sûr de son coup, il ne s’attendait pas à la vague de commentaires sarcastiques qui allait suivre. Très vite, les internautes ont réagi, soulignant son erreur avec un mélange d’ironie et de moquerie.
« 145 dinars, c’est le taux de change officiel de la Banque d’Algérie, pas celui dont bénéficient les citoyens sur le marché noir », a répondu une internaute, mettant en lumière l’écart souvent significatif entre le taux officiel et le taux pratiqué dans les transactions informelles. Une autre a renchéri avec humour : « Il t’a braqué le cambiste ! », suggérant que le voyageur avait payé bien au-dessus du taux du marché noir.
L’histoire de ce voyageur est loin d’être isolée. En Algérie, le marché noir des devises est une réalité bien connue, particulièrement pour les Algériens de la diaspora qui reviennent dans le pays pour des vacances ou des affaires. Le taux officiel, fixé par la Banque d’Algérie, est généralement bien inférieur à celui pratiqué dans les transactions non réglementées. Cette différence s’explique par plusieurs facteurs, notamment les restrictions sur les devises et la demande élevée d’euros sur le marché parallèle.
Pour les Algériens résidant à l’étranger, comprendre cette dichotomie est essentiel. Beaucoup, comme ce voyageur, se fient aux informations trouvées en ligne sans se rendre compte que le taux officiel ne reflète pas la réalité des transactions courantes en Algérie. Les cambistes informels, qui opèrent souvent à proximité des grandes places ou dans des lieux discrets, fixent leurs taux en fonction de l’offre et de la demande, créant ainsi une économie parallèle florissante.
Dans ce contexte, les erreurs de calcul peuvent coûter cher. Le voyageur, pensant avoir fait une bonne affaire, a finalement payé bien au-dessus du prix réel, attirant l’attention sur la nécessité de bien se renseigner avant de procéder à de telles transactions. La différence entre le taux officiel et le taux du marché noir n’est pas seulement une question d’information, mais aussi de compréhension des dynamiques économiques locales.
Les internautes, toujours prompts à commenter, ont également souligné l’importance de s’informer auprès de sources fiables avant d’effectuer des transactions en devises. « La prochaine fois, renseigne-toi bien avant de changer ton argent », a conseillé un utilisateur, soulignant l’importance de comparer les taux auprès de plusieurs cambistes pour éviter les mauvaises surprises.
L’affaire a également relancé le débat sur les politiques monétaires en Algérie. De nombreux observateurs estiment que l’écart entre le taux officiel et le taux du marché noir est symptomatique de problèmes plus profonds dans la gestion des devises et l’économie en général. Tant que cet écart persistera, les voyageurs continueront à faire face à des situations similaires, où la méconnaissance peut conduire à des pertes financières significatives.
En fin de compte, cette mésaventure sert de leçon pour tous ceux qui envisagent de changer de l’argent en Algérie. Se renseigner, comprendre les différences entre les taux officiels et les taux du marché noir, et rester vigilant sont essentiels pour éviter de se faire « avoir » comme ce voyageur. Les devises, bien qu’un sujet complexe, restent un élément crucial de toute planification de voyage, et une bonne préparation peut faire toute la différence.
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