L’annonce a été sobre mais poignante. Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, un Français engagé dans l’expatriation en Algérie a révélé qu’il allait mettre ses activités entre parenthèses. Cette décision, qui sonne comme un tournant personnel et professionnel, s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre la France et l’Algérie, affectant directement les dynamiques d’expatriation. Le Français concerné, actif dans le domaine de l’entrepreneuriat transfrontalier, a partagé avec sincérité les raisons de sa démarche, en soulignant les obstacles concrets rencontrés au fil des derniers mois.
« C’est une vidéo que je n’avais pas envie de faire… », commence-t-il avec émotion. Dès les premières secondes, le ton est donné. L’homme, suivi par une communauté fidèle composée de Français intéressés par l’expatriation en Algérie, mais aussi de porteurs de projets algériens, explique avoir pris une décision difficile : « Aujourd’hui, je fais une pause dans mes projets liés à l’entrepreneuriat en Algérie, et j’annule les prochaines formations prévues à Paris. » Il ne s’agit pas, selon ses mots, d’un renoncement, mais bien d’un retrait temporaire, motivé par une situation qu’il ne peut plus ignorer.
Le climat diplomatique tendu entre la France et l’Algérie constitue le fondement de cette pause. Pour ce Français qui a misé sur l’expatriation comme vecteur de coopération et de développement, l’évolution des relations bilatérales a un impact concret sur le terrain. Il déclare : « Parce que la réalité s’impose : les relations entre la France et l’Algérie se dégradent chaque jour un peu plus. » Dans ce contexte, l’expatriation devient plus complexe, notamment lorsqu’il s’agit d’accompagner des entrepreneurs algériens depuis l’Hexagone. Le Français précise que malgré les efforts de ses collaborateurs basés en Algérie, il est confronté à des limites logistiques et administratives.
Le principal obstacle est celui du visa. « Faute de visa, je ne peux même plus me rendre en Algérie », confie-t-il avec une amertume contenue. L’impossibilité de voyager entre la France et l’Algérie remet en cause le cœur même de son projet d’expatriation, qui repose sur des échanges humains et une présence physique régulière. Il insiste sur sa volonté de rester fidèle à ses engagements : « Je refuse de proposer des accompagnements sans être en mesure de les assurer pleinement. » Cette rigueur, saluée par nombre de ses abonnés, reflète une éthique professionnelle forte.
Malgré ces contraintes, il garde une vision lucide et équilibrée de la situation. « Oui, les opportunités sont toujours là. Mais soyons lucides : réussir aujourd’hui en Algérie, c’est s’y installer, y vivre, y construire sur le long terme. » Pour lui, l’expatriation ne peut être partielle ou à distance ; elle doit s’incarner dans une immersion totale. C’est justement cette immersion qui devient problématique à cause des blocages administratifs. Il ajoute, avec gravité, que « le pont entre la France et l’Algérie, lui, se fissure sérieusement », soulignant à quel point les liens entre les deux pays influencent directement les trajectoires individuelles.
Malgré la frustration, ce Français engagé dans l’expatriation garde une profonde reconnaissance envers ceux qui l’ont soutenu. Il tient à remercier chaleureusement les personnes qui ont tenté de l’aider dans ses démarches : « Merci du fond du cœur à toutes celles et ceux qui m’ont proposé de me faire des attestations d’hébergement pour m’aider dans mes démarches de visa dans des consulats en France. » Ce soutien, largement exprimé par sa communauté, est le reflet d’un attachement sincère à son parcours et à sa mission.
Il conclut son message sur une note d’espoir et de réflexion : « Ce n’est pas un abandon. C’est une pause. Une pause pour observer, comprendre, et peut-être revenir autrement, avec une autre énergie. » Pour lui, cette pause n’est qu’un moment de transition, une étape nécessaire dans un parcours d’expatriation marqué par des défis autant que par des réussites. Son attachement à l’Algérie reste intact, tout comme son désir d’y revenir lorsque les conditions le permettront. Cette prise de parole, bien que personnelle, résonne largement auprès de nombreux Français intéressés par l’expatriation en Algérie, qui se reconnaissent dans les difficultés évoquées mais aussi dans la persévérance affichée. En espérant que les ponts, même fissurés, restent debout.