Une expatriée franco-algérienne a récemment partagé une expérience marquante sur les réseaux sociaux concernant son installation en Algérie. Après trois mois passés dans son pays d’origine, elle a dévoilé la plus grande difficulté qu’elle a rencontrée dans son processus d’adaptation, en particulier pour ses enfants, qui ont vécu en France avant leur arrivée en Algérie.
Dans sa vidéo, l’expatriée a expliqué que la principale difficulté résidait dans l’apprentissage de la langue arabe par ses enfants. Ceux-ci, bien que nés en France, ont dû s’adapter à un système scolaire où l’arabe est la langue principale d’enseignement. Selon ses propos, les cours d’arabe en Algérie sont très exigeants, une réalité qui a profondément affecté ses enfants, en particulier sa fille la plus sensible. « Les cours d’arabe sont vraiment difficiles pour mes enfants », confie-t-elle, ajoutant que cette difficulté est une source constante de « stress » pour eux, rendant leur intégration scolaire encore plus compliquée.
Elle explique que sa fille, qui a plus de mal à s’adapter, se trouve particulièrement touchée par sa lutte pour réussir en arabe. Ce constat, partagé par de nombreux parents d’enfants algériens nés à l’étranger, met en lumière les défis d’intégration que peuvent rencontrer les jeunes expatriés. L’adaptation à un système éducatif dans lequel la langue arabe est omniprésente est un défi pour ceux qui, bien qu’ayant des racines algériennes, n’ont pas été immergés dans cette langue au quotidien pendant leur enfance.
Au-delà de sa propre frustration de ne pas pouvoir aider ses enfants, l’expatriée met en lumière une problématique largement ignorée par de nombreux parents. Elle rappelle à tous les Algériens vivant à l’étranger l’importance d’enseigner l’arabe à leurs enfants dès leur plus jeune âge. Selon elle, cela peut faire une différence majeure lorsque ceux-ci doivent intégrer le système éducatif algérien. « Si vous avez l’avantage de parler arabe vous-mêmes, parlez à vos enfants dès qu’ils sont petits », recommande-t-elle vivement. Elle précise que, passé un certain âge, il devient beaucoup plus difficile pour un enfant d’apprendre la langue arabe et de l’utiliser couramment. Cette difficulté de compréhension peut engendrer un retard considérable, d’autant plus lorsqu’il s’agit de suivre des cours où l’arabe est la langue d’enseignement.
Bien qu’elle reconnaisse la difficulté de la situation, l’expatriée en Algérie se montre optimiste. Elle assure que cette période difficile finira par passer et que ses enfants s’adapteront à la situation avec le temps. Néanmoins, elle envisage déjà d’inscrire ses enfants à des cours particuliers d’arabe pour les soutenir dans leur apprentissage. Cette démarche pourrait être un moyen efficace de faciliter leur intégration et leur permettre de mieux comprendre la langue, essentielle à leur réussite scolaire en Algérie.
Son témoignage met en lumière un problème qui touche de nombreuses familles d’Algériens vivant à l’étranger et qui rentrent s’installer dans leur pays d’origine. En effet, bien que ces enfants partagent des racines culturelles et familiales avec l’Algérie, leur éloignement de la langue et de la culture peut rendre leur adaptation plus compliquée. Ce témoignage souligne également l’importance de la transmission de la langue arabe dans la diaspora algérienne, une langue qui reste au cœur de l’identité nationale et du système éducatif du pays.
Pour les parents algériens vivant en France et dans d’autres pays étrangers, ce message résonne comme un appel à la vigilance. Il est essentiel de préparer les enfants à un retour en Algérie, en veillant à ce qu’ils aient une maîtrise suffisante de la langue arabe, ce qui pourrait grandement faciliter leur intégration scolaire et sociale une fois arrivés en Algérie. En anticipant cette difficulté et en prenant des mesures dès leur jeune âge, les parents peuvent éviter à leurs enfants de « repartir avec un train de retard », comme le souligne l’expatriée.
Ce témoignage de la Franco-Algérienne expatriée en Algérie illustre l’importance d’une approche proactive pour faciliter l’adaptation des jeunes expatriés, en particulier lorsqu’il s’agit de la langue. L’enseignement de l’arabe dès le plus jeune âge peut non seulement renforcer les liens culturels des enfants avec leur pays d’origine, mais aussi leur permettre de mieux s’intégrer et réussir dans un système scolaire où la maîtrise de cette langue est indispensable.
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