Explosion des prix de la banane en Algérie : un opérateur pointé du doigt 

Prix banane Algérie

La flambée des prix de la banane en Algérie suscite une vive polémique, et l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a tenu à rétablir la vérité. Dans un communiqué publié ce samedi, l’organisation a dénoncé les pratiques de certains importateurs, les accusant d’être à l’origine de cette hausse injustifiée. Selon elle, les commerçants, qu’ils soient grossistes ou détaillants, ne doivent pas être pointés du doigt, car ils ne font que subir une situation imposée par des acteurs bien plus influents du marché.

D’après l’UGCAA, la spéculation sur la banane prend une forme particulièrement pernicieuse. La représentation des commerçants est allée jusqu’à accuser un opérateur économique d’avoir causé cette explosion des prix, affirmant que « certains importateurs fixent des prix élevés tout en imposant des facturations bien inférieures aux commerçants ». Cette technique leur permet de masquer la véritable origine de l’inflation et de maximiser leurs profits au détriment des consommateurs. L’organisation rappelle que cette situation n’est pas nouvelle et que des alertes avaient déjà été émises il y a plus d’un an, sans qu’aucune mesure efficace n’ait été prise pour endiguer ces dérives.

Face à cette flambée des prix, les commerçants se retrouvent dans une impasse. D’un côté, ils doivent acheter à des tarifs excessifs, et de l’autre, ils sont accusés d’être responsables de la hausse des prix. Une double peine que l’UGCAA refuse d’accepter. Elle exhorte ainsi les autorités à ne pas pénaliser les détaillants et grossistes, mais à se concentrer sur « les véritables responsables », ceux qui orchestrent cette hausse en amont de la chaîne de distribution.

Parmi les pratiques dénoncées, l’UGCAA met en lumière un mode de fixation des prix opaque de la banane et propice à la spéculation en Algérie. Selon elle, le prix de la banane est déterminé quotidiennement par des messages téléphoniques envoyés par certains importateurs à leurs agents. Ce système informel permet aux importateurs d’adapter les prix en fonction de la demande et de maximiser leurs gains, sans aucun cadre réglementaire.

Pour remédier à cette situation, l’UGCAA avance plusieurs propositions concrètes visant à protéger les consommateurs et à garantir un marché plus équitable. L’une des mesures phares consisterait à instaurer une transparence accrue dans les factures d’achat et les procédures douanières, afin d’identifier les véritables instigateurs de cette spéculation. L’organisation propose également de plafonner la marge bénéficiaire appliquée à la banane, comme cela se fait déjà pour d’autres produits essentiels tels que la viande, le café ou les légumes secs. Une telle mesure permettrait d’éviter les écarts de prix excessifs et de stabiliser le marché.

Une autre solution envisagée serait de confier l’importation de la banane à l’État, via des organismes relevant du ministère de l’Agriculture. En prenant en charge l’approvisionnement, les autorités pourraient ainsi réguler plus efficacement le marché et éviter toute situation de monopole, qui favorise actuellement les pratiques spéculatives. Une telle initiative garantirait également une distribution plus équitable des produits et limiterait les fluctuations brutales des prix.

Enfin, l’UGCAA réaffirme son engagement à défendre les commerçants tout en œuvrant pour le bien des consommateurs. Elle se dit prête à mobiliser ses membres afin de vendre la banane à des prix réduits, à condition que les produits leur soient fournis à leur coût réel. Cette initiative pourrait permettre aux citoyens d’accéder à des denrées essentielles à des tarifs plus abordables, tout en contournant les mécanismes spéculatifs imposés par certains importateurs.

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