Femmes : l’Algérie scelle un accord historique avec le PNUD

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Une avancée significative pour l’implication des femmes dans la médiation et la résolution des conflits vient d’être franchie en Algérie. Jeudi dernier, à Alger, une convention de coopération a été conclue entre le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Cet accord vise à soutenir la mise en place d’un réseau national de femmes médiatrices, en collaboration avec le ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines.

L’importance de cette initiative a été soulignée par la signature officielle de la convention entre M. Abdelmadjid Zaalani, président du CNDH, et Mme Natasha Van Rijn, Représentante résidente du PNUD en Algérie. La cérémonie s’est tenue en présence de plusieurs figures diplomatiques, notamment Mme Cherikhi Ahlam Sara, sous-directrice chargée des droits de l’Homme au ministère des Affaires étrangères, et M. Suzuki Kotaro, ambassadeur du Japon en Algérie. Le Japon joue d’ailleurs un rôle clé dans le financement de cette initiative, affirmant son soutien à la promotion de la paix et de la stabilité par le biais de la participation féminine.

Dans son allocution, M. Zaalani a mis en avant l’objectif de ce projet : renforcer la présence des femmes dans la médiation et la prévention des conflits à l’échelle nationale, régionale et internationale. Il s’agit d’une application concrète de la résolution 1325 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui insiste sur l’élargissement du rôle des femmes dans les processus de paix et de sécurité. L’Algérie, à travers cette initiative, réaffirme sa position de pays engagé dans la défense des causes justes et du droit des peuples à l’autodétermination, en particulier en ce qui concerne la Palestine.

Mme Cherikhi a, pour sa part, salué l’établissement de ce réseau naissant, qui comprend initialement neuf femmes médiatrices. Ce nombre devrait progressivement s’étendre à 22, grâce à l’implication des parties prenantes de la convention. Elle a rappelé que les Algériennes ont, à plusieurs reprises dans l’histoire, joué un rôle décisif en période de crise, notamment lors de la guerre de libération nationale. Cette expérience leur confère une légitimité incontestable pour s’impliquer dans les efforts de médiation et de résolution des conflits.

Mme Natasha Van Rijn a insisté sur la portée de cette coopération, soulignant qu’il s’agit d’ »une étape majeure » dans la reconnaissance et la promotion du rôle des femmes dans la consolidation de la paix. Elle a mis en avant la position stratégique de l’Algérie en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies et son engagement constant envers les principes de la résolution 1325.

Enfin, l’ambassadeur du Japon, M. Suzuki Kotaro, a tenu à exprimer son respect pour l’Algérie, notamment pour ses efforts en faveur des causes africaines et son rôle de médiateur dans plusieurs conflits régionaux. Il a également salué la place des femmes dans la société en Algérie, mettant en lumière leur influence grandissante dans différents secteurs.

Cet accord marque ainsi un tournant historique pour la participation des femmes aux efforts de paix et de médiation en Algérie. Il ouvre la voie à un engagement plus large et à une reconnaissance accrue de leur contribution à la stabilité régionale et internationale.

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