Fiat El Djazaïr tient sa promesse faite à Tebboune

Algérie parole Fiat El Djazaïr

Fiat El Djazaïr, filiale du géant mondial Stellantis, franchit une nouvelle étape décisive dans son implantation industrielle en Algérie avec l’extension de son usine de production à Tafraoui, dans la wilaya d’Oran, comme promis au président Tebboune, au moment de l’octroi de son agrément. Ce développement stratégique s’inscrit dans la vision plus large du gouvernement algérien, qui mise sur une industrie automobile locale robuste, créatrice d’emplois et capable d’atteindre un taux d’intégration élevé. Sur le terrain, les travaux avancent rapidement, traduisant une volonté commune d’accélérer le processus.

L’atelier de peinture, pièce maîtresse de la chaîne de fabrication, est désormais achevé à 100 %, selon El Moudjahid. Des équipements technologiques de dernière génération y sont en cours d’installation pour permettre à l’usine de maîtriser entièrement cette étape cruciale du processus industriel. L’atelier de ferrage, quant à lui, affiche un taux d’avancement supérieur à 75 %, avec la structure déjà bien en place. L’installation complète des équipements pour cet atelier est prévue dans le courant de l’année 2025, marquant un tournant vers une plus grande autonomie dans la fabrication locale des véhicules.

Cette phase d’expansion n’est pas seulement une extension physique, elle représente un changement profond dans la manière dont les voitures seront produites en Algérie. En intégrant des étapes jusque-là sous-traitées ou réalisées à l’étranger, comme la tôlerie ou la peinture, Fiat El Djazaïr entend créer un véritable écosystème industriel enraciné sur le sol algérien. L’année 2025 s’annonce ainsi comme une étape charnière, puisque l’usine prévoit d’y entamer la production d’un quatrième modèle en CKD (Completely Knocked Down). Ce nouveau modèle intégrera un taux local de plus de 20 % dès les premières séries, un objectif ambitieux qui traduit une évolution vers plus de souveraineté industrielle. Chaque composant localement produit ou assemblé contribuera à réduire la dépendance aux importations tout en dynamisant l’économie nationale.

Pour atteindre ce niveau de performance, Fiat El Djazaïr investit massivement dans l’automatisation et la technologie. Des robots de nouvelle génération seront introduits dans les différentes étapes de la fabrication, illustrant une volonté d’adopter les standards industriels les plus exigeants du groupe Stellantis. Cette modernisation vise non seulement à améliorer la qualité des véhicules produits à Oran, mais aussi à optimiser les coûts de fabrication et à renforcer la compétitivité du site à l’échelle régionale. L’usine de Tafraoui pourrait ainsi devenir une référence en matière de production automobile en Afrique du Nord.

Mais cette montée en puissance ne se limite pas aux infrastructures. Fiat mise également sur le capital humain. Le lancement du nouveau modèle nécessitera des profils techniques pointus, parfois encore absents du marché local. Pour y répondre, l’entreprise prévoit de recruter de nouveaux collaborateurs tout en mettant en place des programmes de formation spécialisés. Ces formations seront conçues en partenariat avec des centres techniques et potentiellement des établissements universitaires algériens. L’objectif est double : assurer un transfert de compétences durable et renforcer l’ancrage local de la filiale. Ce processus permettra à long terme de développer un vivier de talents capables de faire évoluer l’industrie automobile algérienne selon les normes internationales.

Les ambitions de Fiat El Djazaïr sont claires et chiffrées. Après une production de 17 000 véhicules en 2024, l’objectif pour l’année 2025 est de tripler la cadence pour atteindre les 60 000 unités. Et cela ne s’arrête pas là : la barre des 90 000 véhicules est déjà fixée pour l’année 2026, preuve de la confiance du groupe dans le potentiel de développement industriel en Algérie. Cette trajectoire ascendante pourrait faire de l’usine d’Oran un pôle automobile majeur dans la région, capable de répondre à la demande locale tout en envisageant des débouchés à l’export.

Ce projet d’envergure est porteur de nombreuses implications économiques, sociales et technologiques. Il traduit une volonté forte de bâtir un socle industriel solide, tout en insufflant une dynamique nouvelle au secteur automobile national. Fiat El Djazaïr ne se contente plus d’assembler, elle construit, forme, innove et s’inscrit dans un schéma de production évolutif, aligné sur les ambitions du pays. Avec l’extension de l’usine de Tafraoui, c’est tout un pan de l’industrie algérienne qui prend un nouvel élan, porté par l’innovation, la technologie et la formation des talents locaux.

Lire également :

Algériens de France : la Préfecture de Paris fait une annonce réjouissante

« C’est détecté » : le Préfet de Paris met en garde les Algériens

Alerte en Algérie, à cause d’un produit venu de France