En France, un couple algérien bien connu sur les réseaux sociaux a récemment déclenché une vive controverse à la suite d’une vidéo jugée provocante par de nombreux internautes. La scène, pourtant pensée comme une mise en scène humoristique, a été mal perçue par une partie de la communauté en ligne, entraînant un flot de critiques, d’insultes et de jugements personnels parfois très durs.
Tout a commencé avec une vidéo publiée sur le compte commun du couple basé en France sur les réseaux sociaux, dans laquelle la femme simule l’achat d’un AirFryer d’une valeur de 500 euros, sans en avertir son mari. Elle prétend avoir utilisé sa carte bancaire à son insu, et filme ensuite sa réaction en caméra cachée. Visiblement agacé, le mari exprime son étonnement face à cette dépense inattendue, soulignant que « 500 euros, ce n’est pas 5 euros », alors que sa femme insiste, le sourire aux lèvres, sur le fait que « 500 euros, c’est rien ».
Si pour eux la séquence était censée faire sourire, pour les internautes, le ton est vite monté. La vidéo, partagée massivement, a été prise au premier degré par bon nombre d’utilisateurs, provoquant une avalanche de commentaires négatifs. Beaucoup ont estimé que le mari était radin, voire mesquin, tandis que d’autres ont trouvé le comportement de la femme déplacé, voire moqueur. Des messages comme « Ton mari est un crevard » ou « Comment peux-tu rester avec un mari pareil ? » ont rapidement envahi la section commentaires. Certains n’ont pas hésité à extrapoler sur la vie privée du couple, remettant en cause leur complicité, leur mode de vie, voire leurs valeurs. D’autres, plus virulents, sont allés jusqu’à accuser le couple de jouer avec l’argent pour faire le buzz, dénonçant une prétendue déconnexion avec la réalité économique actuelle.
Les réactions n’ont pas été limitées à la seule communauté maghrébine ou algérienne présente en France. Plusieurs comptes influents ont repris la vidéo, générant des débats sur la manière dont les créateurs de contenu abordent des sujets sensibles comme l’argent, les relations de couple ou la consommation. Certains ont même rappelé qu’en période de forte inflation, le message implicite que « 500 euros c’est rien » pouvait être perçu comme déplacé ou insensible, en particulier pour les familles qui peinent à joindre les deux bouts. À l’inverse, quelques internautes ont tenté de défendre le couple, expliquant qu’il s’agissait simplement d’un sketch mal interprété, et que chacun avait le droit d’avoir son propre rapport à l’argent.
Mais ces tentatives de modération sont restées minoritaires face à la vague de critiques. Le buzz autour de cette vidéo illustre parfaitement comment, à l’ère des réseaux sociaux, une simple mise en scène peut rapidement déraper et provoquer un tollé général. Le couple algérien, qui s’était déjà fait connaître pour des vidéos humoristiques autour de la vie de famille et des situations de couple, ne s’attendait probablement pas à une telle réaction. Leur notoriété, déjà installée dans une niche communautaire, s’est soudainement étendue à un public plus large, avec des conséquences qu’ils n’avaient sans doute pas anticipées. Qu’il s’agisse d’un bad buzz ou d’un effet de viralité recherché, cet épisode soulève une fois de plus la question des limites du divertissement sur les réseaux, et de la manière dont le public perçoit l’humour, surtout lorsqu’il touche à des questions aussi sensibles que la gestion financière dans un couple.
Ce qui devait être une simple blague autour d’un AirFryer est devenu le point de départ d’un débat bien plus vaste, mêlant rapports de genre, représentation de la communauté maghrébine, et rapport à l’argent dans une société de plus en plus critique face aux apparences et à la superficialité des contenus numériques.
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