Voyager entre l’Algérie et la France devrait être synonyme de lien, de retrouvailles et de mobilité rapide entre les deux rives de la Méditerranée. Mais pour certains, cette expérience se transforme en véritable calvaire, comme en témoigne une passagère qui a pris l’initiative de contacter directement la rédaction de DNAlgérie afin de raconter son périple avec Air Algérie. Son récit illustre à quel point les retards répétés peuvent bouleverser des vies et mettre à rude épreuve la patience des voyageurs.
La passagère commence par décrire son vol aller, prévu le 17 septembre entre Alger et Paris Charles-de-Gaulle. Programmé à 13h10, il n’a finalement décollé qu’à 17h30. Derrière ce retard de plus de quatre heures, c’est toute une organisation personnelle qui s’est effondrée. Elle devait prendre un TGV pour rejoindre une autre ville en France, mais ce décalage a tout compromis. Résultat : arrivée finale à 2h du matin au lieu de 19h comme prévu initialement. Pour elle, ce contretemps imposé par Air Algérie n’était rien d’autre qu’un calvaire, un parcours d’épuisement et de désorganisation.
Le retour, prévu le 19 septembre, n’a fait qu’amplifier ce sentiment. Programmé à 21h40, il a été repoussé à 00h40, soit trois heures d’attente supplémentaires dans des conditions difficiles. La passagère insiste sur un détail marquant : dans la salle d’attente, des femmes enceintes, des personnes âgées et des mamans qui allaitent ont dû patienter jusqu’au cœur de la nuit, sans véritable solution alternative. Un décor humain qui résume le calvaire vécu, selon ses propres mots, et qui met en lumière les limites de la gestion des retards par la compagnie.
Finalement, l’arrivée à Alger s’est faite à 4h du matin, avec un mélange de fatigue, de frustration et de résignation. Pour la passagère, il ne s’agissait pas d’un simple contretemps, mais d’une répétition de désagréments qui finissent par miner la confiance dans le service offert. Elle conclut son témoignage par une question lourde de sens : « Air Algérie… jusqu’à quand ces retards ? » Une phrase qui illustre parfaitement la lassitude ressentie par une partie des voyageurs reliant la France et l’Algérie et qui se sentent piégés par une situation devenue presque habituelle.
Ce récit ne se limite pas à une anecdote personnelle. Il met en avant un problème structurel souvent dénoncé par les passagers : la fréquence des retards, l’absence de communication claire et les conséquences concrètes sur la vie quotidienne. Derrière chaque retard d’Air Algérie, il y a des voyageurs en France qui manquent une correspondance, des familles entières désorganisées, des enfants perturbés et des personnes fragiles soumises à une attente éprouvante. L’histoire de cette passagère illustre bien que ces contretemps ne sont pas de simples désagréments techniques, mais bien de véritables calvaires humains.
L’exemple du vol Alger–Paris du 17 septembre et du retour du 19 septembre met donc en lumière une réalité préoccupante : la ponctualité reste l’un des défis majeurs pour la compagnie nationale. Entre l’Algérie et la France, les voyageurs continuent de se demander combien de temps encore ils devront endurer un tel calvaire avec Air Algérie, en espérant un jour pouvoir voyager sans redouter ces retards à répétition.