La compagnie maritime française Corsica Linea a publié, ce lundi 16 juin 2025, une annonce importante concernant l’exportation de véhicules de France vers l’Algérie, et plus précisément au départ du port de Sète à destination des villes algériennes de Béjaïa et Skikda. Cette mesure concerne tous les voyageurs, particuliers comme professionnels, qui souhaitent effectuer une exportation de véhicules entre la France et l’Algérie dans le cadre d’un transport maritime via les lignes régulières assurées par Corsica Linea.
Dans ce communiqué officiel, Corsica Linea rappelle que toute exportation de véhicule vers l’Algérie depuis la France est soumise à des formalités douanières strictes, et qu’aucune tolérance ne sera accordée aux passagers non conformes. Plus précisément, il est obligatoire d’obtenir, en amont du départ, un document appelé formulaire EX1, qui constitue la déclaration d’exportation exigée par les Douanes françaises. Ce formulaire ne peut être délivré que par un transitaire agréé, à contacter impérativement plusieurs jours avant la date prévue d’embarquement.
La compagnie insiste sur un point capital : aucune procédure douanière ne pourra être accomplie le jour même du départ. En clair, un passager qui se présente au port de Sète sans les documents exigés, en particulier sans l’EX1, se verra refuser l’accès au port et son véhicule ne pourra en aucun cas être chargé à bord du navire. Cette mesure ferme entrera en vigueur dès le 21 juin 2025 pour toutes les liaisons reliant Sète à Béjaïa et Skikda. Ainsi, l’exportation de véhicules vers l’Algérie depuis la France devra impérativement s’organiser en avance, sous peine de complications sérieuses et de refus d’embarquement.
Les voyageurs souhaitant effectuer une exportation de véhicules entre la France et l’Algérie sont donc vivement invités à consulter les mises à jour disponibles sur le site officiel des Douanes françaises, et à prendre contact avec Corsica Linea ou leur transitaire pour s’assurer de la conformité de leurs documents. Cette vigilance est essentielle pour garantir un embarquement fluide et éviter tout contretemps de dernière minute.
Par ailleurs, Corsica Linea souligne l’importance d’anticiper chaque étape. Dès l’achat du véhicule, il est recommandé de mandater un professionnel du transit pour engager la procédure douanière. Le formulaire EX1 n’est qu’un maillon de cette chaîne administrative : une facture du véhicule, ainsi qu’une copie du certificat d’immatriculation, sont également exigées pour valider la déclaration d’exportation auprès du bureau de douane compétent. Cette précaution vaut pour toutes les catégories de véhicules, qu’il s’agisse d’un utilitaire, d’une voiture de tourisme, ou d’un véhicule destiné à la revente.
Concernant la réglementation applicable, la législation française distingue clairement entre véhicules neufs et véhicules d’occasion. Les véhicules neufs, jamais immatriculés en France ou ailleurs, doivent disposer d’un certificat provisoire de type WW. Cette immatriculation est valable un mois et peut être renouvelée une fois. À l’inverse, les véhicules d’occasion conservent leur plaque et leur certificat d’immatriculation d’origine lors de leur exportation vers l’Algérie depuis la France. Cette règle vise à assurer la traçabilité et la conformité des véhicules au moment de leur entrée sur le territoire algérien.
Il convient enfin de rappeler que les ports algériens, en particulier Béjaïa et Skikda, appliquent leurs propres critères de contrôle à l’arrivée des véhicules en provenance de France. Une exportation de véhicules France – Algérie mal préparée peut ainsi entraîner des blocages, des frais supplémentaires, voire le refoulement du véhicule. Le respect des formalités françaises en amont est donc non seulement une obligation, mais aussi une garantie pour que le processus d’exportation se déroule sans accroc des deux côtés de la Méditerranée.