La France a décidé de renforcer fortement son arsenal de sanctions contre les comportements indisciplinés dans les avions, une mesure qui concerne aussi bien les voyageurs se déplaçant à l’intérieur du territoire que les voyageurs effectuant les nombreuses liaisons entre la France et l’Algérie. La publication au Journal officiel, le 17 novembre 2025, d’un décret prévoyant des amendes pouvant grimper jusqu’à 10 000 euros marque une nouvelle étape dans la lutte contre les incidents en vol, alors que le nombre de voyageurs indisciplinés ne cesse d’augmenter, notamment sur les lignes très fréquentées entre la France et l’Algérie. Le gouvernement affirme vouloir protéger les voyageurs qui empruntent ces lignes, particulièrement ceux reliant la France à l’Algérie, où la densité du trafic crée des situations à risque.
Le texte introduit une sanction administrative lourde : une amende pouvant atteindre 10 000 euros pour toute personne adoptant un comportement perturbateur à bord d’un avion. L’Association internationale du transport aérien (IATA) a rappelé que, pour l’année 2024, un incident survient en moyenne tous les 395 vols, un chiffre qui a convaincu les autorités d’agir. Parmi les comportements relevés se trouvent l’entrave aux missions de sécurité du personnel navigant, le refus d’obéir aux consignes ou l’ouverture intempestive de compartiments pendant les phases sensibles du vol. Les compagnies opérant entre la France et l’Algérie disent constater, elles aussi, une hausse de ces comportements, ce qui soulève des inquiétudes pour les voyageurs sur les trajets reliant directement la France à l’Algérie.
Le décret prévoit également, pour les cas les plus sérieux, une interdiction d’embarquement pouvant durer jusqu’à quatre ans. Cette interdiction administrative peut s’ajouter à des poursuites pénales : en cas de danger manifeste, une personne ayant refusé d’appliquer une consigne de sécurité risque jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende. La mesure concerne tous les vols sans exception, ce qui inclut naturellement les vols empruntés par les voyageurs naviguant fréquemment entre la France et l’Algérie, une ligne particulièrement dense où les voyageurs sont nombreux et où les autorités estiment nécessaire de renforcer la prévention.
L’un des volets les plus novateurs du décret est la création d’une base de données sécurisée permettant aux compagnies aériennes françaises de signaler les comportements indisciplinés. Les autorités précisent que ce système permettra d’éviter qu’un passager interdit de vol dans une compagnie puisse réserver ailleurs. L’objectif est double : protéger les voyageurs qui voyagent régulièrement entre la France et l’Algérie, et offrir aux équipages des conditions de travail plus sûres. Les compagnies affirment que cette base de données pourrait réduire le nombre d’incidents, en particulier sur les lignes où les voyageurs sont très nombreux, comme celles reliant la France à l’Algérie.
Les chiffres cités par l’IATA montrent une augmentation de 37 % des comportements perturbateurs en 2022 par rapport à 2021, tendance confirmée l’année suivante avec la levée progressive des restrictions sanitaires. Parmi les comportements les plus fréquents figurent la consommation illégale de cigarettes électroniques en cabine, l’absence d’attache de ceinture lors des phases critiques du vol ou encore l’introduction d’un volume excessif de bagages à main. Ce sont précisément ces comportements que le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a pointés en déclarant que « les comportements perturbateurs à bord des avions ne sont pas tolérables car ils mettent en danger la sécurité des passagers et du personnel navigant ».
Au niveau international, le phénomène est tout aussi préoccupant. L’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) enregistre entre 200 et 500 incidents par mois, toutes catégories confondues. Les compagnies, confrontées à un regain de tensions et à une hausse des incivilités, soutiennent l’initiative du gouvernement français et espèrent que ces sanctions contribueront à restaurer un environnement plus serein pour tous les voyageurs, en particulier ceux reliant la France et l’Algérie, qui représentent l’un des plus grands flux aériens bilatéraux du bassin méditerranéen.
Avec ce durcissement des règles, les autorités françaises cherchent à établir un cadre robuste, garantissant à la fois la sécurité des équipages et la tranquillité des voyageurs. L’objectif affiché est d’envoyer un signal clair : toute indiscipline à bord entraînera désormais des conséquences lourdes, une mesure que les voyageurs effectuant les trajets quotidiens entre la France et l’Algérie devront garder en tête, alors que les flux aériens entre les deux rives continuent de croître.