France Algérie – « Il ne faut pas oublier… » : Ségolène Royal cloue le bec au Maroc

Ségolène Royal France Algérie

Dans le contexte actuel des relations tendues entre la France et l’Algérie, Ségolène Royal, ancienne ministre française et ex-candidate à la présidence, a pris une position marquante sur l’histoire et la civilisation algérienne. Bien qu’elle n’ait pas directement mentionné les récentes déclarations venant du Maroc, son intervention a implicitement répondu à ces discours qui cherchent à minimiser la richesse de l’histoire précoloniale de l’Algérie. En évoquant la grandeur passée du pays, elle a indirectement apporté une réponse forte aux voix qui prétendent que l’Algérie n’existait que sous la domination coloniale française.

Ségolène Royal a exprimé son point de vue avec une grande clarté : « C’était une grande civilisation, l’Algérie, il ne faut pas oublier ça ». Cette déclaration n’a pas seulement été un rappel des réalités historiques de l’Algérie, mais aussi un message fort en réaction à certains discours contemporains qui tendent à effacer ou à minimiser l’importance de cette histoire. En affirmant que l’Algérie était une nation riche d’une culture florissante avant la colonisation, Royal a rappelé l’importance de ne pas oublier les siècles de développement et de civilisation qui ont précédé l’invasion française.

Elle a dénoncé l’idée largement propagée selon laquelle l’Algérie n’aurait été qu’une terre sans véritable structure avant l’arrivée des colons. « Quand on les entend, on a l’impression qu’on est arrivés, que c’était des sauvages, mais pas du tout », a-t-elle martelé. Selon elle, l’Algérie avait des structures sociales bien établies : des familles solides, des villages organisés, et un développement économique qui témoignait de la richesse du pays. L’ex-ministre a d’ailleurs souligné l’impact dévastateur de la guerre d’Algérie, qui, selon elle, a détruit une grande partie de ce qui faisait la force et la beauté de la société algérienne avant la colonisation. « Tout ça a été brisé, broyé par cette effroyable guerre d’Algérie », a-t-elle ajouté, dénonçant les atrocités commises durant cette période et leurs conséquences profondes pour le pays.

Ce discours s’inscrit dans un contexte de plus en plus marqué par les tensions diplomatiques entre la France et l’Algérie, notamment sur des questions liées à la mémoire coloniale et aux conséquences de l’occupation française. En évoquant la grandeur de l’Algérie d’avant la colonisation, Ségolène Royal a voulu rétablir certaines vérités historiques et rappeler que l’Algérie n’était pas une terre « vierge » à la merci des colonisateurs, mais une nation avec une civilisation ancienne, riche et structurée. Un message qui, même sans nommer explicitement le Maroc, prend une résonance particulière dans le cadre des discours qui cherchent à réécrire l’histoire au service d’intérêts politiques contemporains.

La prise de position de Ségolène Royal s’inscrit aussi dans le contexte des débats en France sur la reconnaissance des souffrances causées par la guerre d’Algérie, mais aussi sur la place de l’Algérie dans l’histoire du monde. Royal a rappelé l’importance de cette reconnaissance en soulignant que les relations actuelles entre la France et l’Algérie ne peuvent se construire sans un respect profond pour l’histoire et la culture du pays.

L’ancienne ministre a ainsi mis l’accent sur la nécessité de ne jamais oublier ce qui a été détruit pendant la colonisation, ni la richesse de la civilisation algérienne avant cette période. « Il ne faut pas oublier », a-t-elle insisté, appelant à un retour à une histoire plus juste et plus équilibrée. En prenant position de la sorte, Ségolène Royal a implicitement réagi à ceux qui, au Maroc ou ailleurs, tentent de réécrire l’histoire au détriment de l’Algérie et de sa mémoire collective, en affirmant notamment que « l’Algérie n’existait pas avant la France et que c’est cette dernière qui l’a créée. »

Dans cette intervention, Royal a cherché à restaurer la dignité de l’Algérie dans le récit historique, en appelant à une réévaluation de l’impact de la colonisation sur ce pays et en rappelant que l’Algérie, bien avant l’invasion française, était une nation avec une civilisation florissante. Le message est clair : l’histoire de l’Algérie ne doit pas être réécrite, ni effacée, mais honorée pour ce qu’elle est : une civilisation ancienne qui mérite le respect et la reconnaissance. Et cela, quelle que soit la situation politique ou diplomatique actuelle.

Lire également :

Dinar, billets en Algérie : une Algérienne de France raconte sa « drôle de mésaventure »

L’Allocation touristique à 750 euros disponible dans 4 bureaux de change

Passagers algériens humiliés à Roissy et à Orly : la France réplique