France – Algérie : le Nutella a failli empoisonner des Algériens

Nutella France Algérie

Une révélation glaçante secoue l’Algérie après la diffusion d’un reportage exclusif mettant en lumière une fraude alimentaire d’une ampleur inquiétante. Des agents de contrôle du commerce intérieur ont mis au jour une pratique dangereuse impliquant l’importation illégale de produits alimentaires depuis l’Europe, notamment la France, via le commerce du cabas, un système parallèle qui permet l’introduction de marchandises en Algérie hors des circuits réglementaires. Cette affaire concerne notamment le Nutella, très prisé en Algérie, et dont plusieurs pots ont été saisis sans aucune mention de date de production ou de péremption. Le Nutella ainsi introduit en Algérie, en dehors de tout cadre légal, aurait été trafiqué pour masquer son origine douteuse, faisant planer un réel danger sur les consommateurs en Algérie.

Les images diffusées par Ennahar montrent des agents inspectant des étals de commerce où du Nutella était proposé à la vente, sans qu’aucune indication sanitaire ne figure sur les emballages. Dans certains cas, le Nutella, une marque pourtant connue à travers l’Algérie et la France, avait fait l’objet de manipulations sophistiquées visant à effacer les dates d’expiration d’origine. L’objectif de cette falsification était clair : transformer ces déchets alimentaires européens en produits apparemment consommables et les revendre à des prix élevés sur le marché algérien. Le Nutella, importé de France vers l’Algérie par le biais de ce trafic, a donc été commercialisé dans des conditions qui auraient pu avoir de lourdes conséquences sur la santé des familles en Algérie.

Cette alerte sanitaire ne se limite pas uniquement au Nutella. Les agents de contrôle ont également mis la main sur des fromages, des yaourts et d’autres types de chocolats, tous introduits en Algérie dans des conditions similaires. Le phénomène semble s’étendre à une grande variété de produits, vendus comme neufs alors qu’ils sont périmés ou proches de l’être. Les fournisseurs impliqués achèteraient ces produits en France ou dans d’autres pays européens, souvent gratuits ou vendus à prix dérisoires une fois leur date de consommation dépassée, avant de les acheminer vers l’Algérie. Ils procèdent ensuite à l’effacement des informations sanitaires, parfois même à l’impression de dates fictives, afin de tromper les consommateurs en Algérie.

Le ministre du Commerce, Tayeb Zitouni, a réagi à ces scandales à répétition en ordonnant des mesures strictes contre ce genre de pratiques. Il a appelé à une mobilisation totale pour sanctionner toute tentative de compromettre la sécurité alimentaire en Algérie. Car au-delà du cas du Nutella, c’est bien la confiance des citoyens en leur alimentation qui est en jeu, d’autant que l’Algérie dispose d’une industrie agroalimentaire locale capable de répondre aux normes sanitaires internationales. Pourtant, malgré l’existence de produits algériens de qualité, certaines enseignes commerciales continuent d’opter pour des produits importés douteux, ce qui soulève de nombreuses interrogations.

L’affaire du Nutella périmé vendu en Algérie met également en lumière un autre enjeu : la responsabilité individuelle des consommateurs. Les Algériens, exposés malgré eux à ces produits trafiqués, doivent redoubler de vigilance. En vérifiant systématiquement les emballages, en scrutant les mentions sanitaires, et en signalant tout produit suspect, ils contribuent à renforcer le rempart contre ces dangers invisibles. Le Nutella, aussi populaire soit-il en Algérie, ne doit jamais devenir une menace, même lorsqu’il vient de France, même lorsqu’il est présenté dans un pot familier. Ce que cette affaire rappelle, c’est que la prudence est de mise, car derrière l’apparence d’un produit connu comme le Nutella, c’est parfois l’ombre de la négligence — ou de la fraude — qui se cache.

Aujourd’hui, l’Algérie fait face à un défi crucial : protéger ses citoyens contre les méfaits d’un commerce parallèle de plus en plus sophistiqué. La multiplication des saisies de Nutella illégalement introduit en Algérie est un signal fort, mais pas suffisant. Il faudra désormais une vigilance constante, une coordination rigoureuse entre institutions et citoyens, et une traçabilité renforcée pour que plus jamais un pot de Nutella ne menace la santé d’une famille en Algérie, même s’il a traversé la Méditerranée depuis la France.