France : après Alger, les véhicules importés désormais interdits d’entrée à Oran

Algériens voitures neuves France véhicules Oran

Alors que l’été 2025 approche à grands pas, une décision inattendue vient bouleverser les habitudes des Algériens résidant en France et prévoyant de rentrer au pays avec leurs véhicules fraîchement acquis. L’Entreprise Nationale de Transport Maritime a officiellement annoncé l’interdiction d’entrée, par les ports d’Alger et d’Oran, des véhicules neufs ainsi que celles âgées de moins de trois ans, dans le cadre de l’importation. Une décision qui ne passe pas inaperçue, notamment auprès des membres de la diaspora algérienne, très nombreux à importer leurs véhicules depuis la France, où le marché de l’occasion et du neuf est florissant.

Le communiqué de la compagnie maritime évoque une volonté des autorités de garantir un meilleur accueil aux familles durant la période estivale. Le flux massif de voyageurs à l’arrivée, combiné à celui des véhicules transportés par ferry, génère une pression considérable sur les infrastructures portuaires. Afin de fluidifier le trafic et d’éviter la saturation des espaces portuaires, une série de mesures a été mise en œuvre pour la saison estivale 2025. Ces mesures concernent principalement la période allant du 15 juin au 15 septembre, soit le cœur de la saison touristique.

Outre les voitures neuves et les véhicules âgés de moins de trois ans, la mesure inclut également les fourgonnettes et les véhicules de transport de plus de sept passagers, au niveau du port d’Oran. Le port d’Alger, principal point d’arrivée des navires en provenance de Marseille, et celui d’Oran, très fréquenté par les traversées au départ de Sète, sont tous deux concernés par cette interdiction temporaire. Cette double restriction, visant deux des ports les plus sollicités du pays, constitue un tournant dans la gestion du trafic maritime estival.

Les autorités maritimes, conscientes du désagrément que cette mesure pourrait engendrer pour les voyageurs ayant déjà prévu leur itinéraire, ont indiqué des ports alternatifs pour l’accueil de ce type de véhicules. Ainsi, les ports de Béjaïa, Skikda et Annaba ont été désignés pour prendre le relais. Moins engorgés durant la saison estivale, ces ports de la façade est du pays offrent des capacités d’accueil mieux adaptées à la gestion du trafic automobile dans ce contexte spécifique.

L’Entreprise Nationale de Transport Maritime s’adresse également à sa clientèle ayant déjà réservé des traversées en direction des ports d’Alger ou d’Oran. Elle invite ces voyageurs à se rapprocher des agences commerciales de la compagnie, dans le but soit de modifier leur destination, soit d’obtenir un remboursement de leurs billets. Une procédure de compensation qui vise à éviter tout désagrément financier pour les passagers impactés par cette réorganisation.

La communauté algérienne de France, particulièrement concernée par cette mesure, suit avec attention l’évolution de la situation. Pour de nombreux résidents algériens établis dans l’Hexagone, l’importation d’un véhicule durant les vacances d’été s’inscrit souvent dans un projet familial de long terme. Qu’il s’agisse d’un achat récent ou d’un transfert de propriété, le port d’arrivée joue un rôle crucial dans la logistique du voyage. Le fait que les deux principales portes d’entrée – Alger et Oran – soient désormais inaccessibles à certains types de véhicules pousse de nombreux usagers à revoir leurs plans.

La période estivale en Algérie s’accompagne chaque année d’un afflux massif de voyageurs, notamment en provenance de France, pays où réside la plus importante diaspora algérienne. Ce contexte particulier exige des adaptations constantes dans l’organisation des flux de passagers et de marchandises. Si la mesure actuelle est temporaire, elle pourrait inciter les autorités à envisager, à l’avenir, des solutions plus durables pour répondre à l’augmentation continue de la demande en matière de transport maritime.

En attendant, les voyageurs concernés devront composer avec ce nouveau paramètre et, dans bien des cas, se tourner vers d’autres ports, rallongeant ainsi leur trajet à l’arrivée. Une contrainte logistique que beaucoup n’avaient pas anticipée mais qui, dans le contexte actuel, s’impose comme un impératif pour garantir un été serein et ordonné dans les principales infrastructures portuaires du pays.