Dans le sud-est de la France, une vaste panne d’électricité a soudainement bouleversé la tranquillité de Cannes et de l’ouest des Alpes-Maritimes, laissant des milliers de foyers, dont de nombreux Algériens, plongés dans le noir en pleine journée. Les Algériens résidant en France, notamment dans cette région très fréquentée, ont été nombreux à être directement affectés par cette coupure massive, survenue dans un contexte pour le moins troublant. Ce samedi 24 mai, à la mi-journée, quelque 160 000 foyers ont été privés d’électricité, conséquence directe de deux actes malveillants recensés par la gendarmerie.
Le premier incident concerne un incendie volontaire survenu dans un poste de haute tension, situé sur la commune de Tanneron, dans le Var, qui a été maîtrisé aux alentours de 6h30. Le second, plus surprenant encore, implique un pylône électrique scié dans les Alpes-Maritimes. Ces deux actes criminels sont à l’origine du chaos électrique qui a mis une large portion du département dans le noir, et les techniciens spécialisés en identification criminelle sont actuellement mobilisés sur les lieux pour tenter de déterminer avec précision l’origine de ces attaques. Les Algériens, nombreux à vivre dans cette partie de la France, se retrouvent ainsi confrontés à une situation anormale et pénalisante, d’autant plus marquante qu’elle survient durant un week-end où les températures commencent à grimper.
Alors que les Algériens s’organisent pour faire face à cette panne, les autorités françaises ont appelé à la prudence, en particulier dans les déplacements. En effet, la circulation est fortement perturbée, les feux tricolores étant complètement à l’arrêt depuis 10 heures. Ce phénomène inattendu, touchant une région touristique par excellence, ne pouvait pas tomber à un pire moment. À Cannes, en pleine effervescence du Festival du Film, la projection du film Sirât a dû être interrompue, une coupure brutale plongeant aussi bien les spectateurs que les organisateurs dans le noir, et ce malgré les efforts pour maintenir l’événement sur les rails. Le palais des Festivals a dû rapidement se réorganiser, avec l’installation de groupes électrogènes en urgence, pour éviter que la cérémonie de clôture prévue à 18 heures ne soit elle aussi compromise.
Les Algériens en France, qui participent activement à la vie culturelle, sociale et économique du pays, ont été nombreux à exprimer leur inquiétude, certains se retrouvant sans accès à leurs appareils électroniques, d’autres devant improviser face à l’absence d’ascenseurs ou de moyens de transport électrique. Pour beaucoup, ce retour brutal au noir a rappelé les difficultés vécues lors de situations similaires dans d’autres contextes. Cette coupure en France a donc résonné comme une épreuve inattendue pour les Algériens, particulièrement ceux installés dans les Alpes-Maritimes, qui ont dû faire preuve de patience, d’organisation, voire de solidarité pour surmonter les longues heures d’attente sans courant.
Dans ce climat tendu, la préfecture a diffusé un message officiel via le réseau X, qualifiant l’incident d’« importante panne d’électricité », sans entrer dans les détails de l’enquête en cours. Enedis, de son côté, a confirmé que les équipes techniques sont pleinement mobilisées afin de rétablir l’électricité dans les meilleurs délais. Il est à noter que les Algériens, notamment les familles nombreuses ou les personnes âgées vivant seules dans cette partie de la France, sont parmi les plus vulnérables en cas de coupure prolongée, leur quotidien dépendant fortement d’un accès continu à l’énergie.
Les circonstances exactes des actes malveillants restent encore floues, et l’enquête confiée à la brigade de recherche de Draguignan pourrait lever le voile sur les motivations de ces sabotages. En attendant, la population locale – et notamment les nombreux Algériens installés dans le sud de la France – garde les yeux tournés vers les autorités, espérant que la lumière soit bientôt faite, au sens propre comme au figuré. Ce samedi, les Algériens, en France, se sont retrouvés, malgré eux, plongés dans le noir, une triple répétition qui symbolise bien la confusion, la gêne et l’incertitude qui règnent encore.