Pour les nombreux Algériens résidant ou voyageant en France, les vacances de Pâques s’accompagnent d’un soulagement inattendu pour leurs finances à la pompe. Alors que les déplacements familiaux et les retours vers les villes natales battent leur plein, le portefeuille des automobilistes pourrait enfin respirer. En cause : une chute remarquable des cours du pétrole à l’échelle mondiale qui commence à se répercuter sur les prix des carburants en France. Le litre de carburant, qui flirtait encore récemment avec les sommets, amorce une descente bienvenue qui devrait durer encore plusieurs semaines, voire quelques mois.
Ces derniers jours, les marchés internationaux ont vu les barils de West Texas Intermediate (WTI) et de Brent de la mer du Nord plonger sous le seuil symbolique des 60 dollars avant de reprendre légèrement au-dessus. Cette oscillation est directement liée à deux éléments géopolitiques majeurs : d’une part, les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, et d’autre part, les pourparlers entre Washington et Téhéran autour du dossier nucléaire iranien. Ces deux dynamiques influent directement sur les prévisions de demande mondiale et, donc, sur les cours du pétrole.
Dans le détail, le baril de Brent, qui avait brièvement atteint les 76 dollars, est redescendu de plusieurs dollars au cours de la semaine écoulée. Une évolution qui n’est pas passée inaperçue dans les stations-service françaises. Selon les dernières données publiées par le ministère de la Transition écologique, le prix du litre de SP95-E10, qui avait atteint un pic à 1,73 euro, commence déjà à reculer. Quant au gazole, son prix plafonnait à 1,63 euro, mais là aussi, la tendance est à la baisse.
Finances des Algériens basés en France : Leclerc confirme la bonne nouvelle
Pour de nombreux automobilistes algériens établis en France, cette baisse est perçue comme un coup de pouce bienvenu pour leurs finances, notamment pour ceux qui effectuent régulièrement des trajets entre grandes villes françaises, ou qui doivent rouler beaucoup pendant les périodes de congés scolaires. Michel-Edouard Leclerc, invité sur le plateau de BFMTV hier dimanche, a confirmé cette tendance en déclarant que « le carburant à 1,50 euro le litre, c’est possible ». Il affirme déjà voir du gazole à 1,58 euro dans certaines stations, et estime que ce niveau pourrait se maintenir pendant deux à trois mois.
Ce n’est pas la première fois que les prix des carburants connaissent des variations sensibles en France. Déjà entre février et mars, une baisse marquée avait été constatée, après une flambée de cinq centimes en tout début d’année. Cette hausse initiale était en grande partie liée aux sanctions américaines contre les exportations de pétrole russe, obligeant plusieurs pays comme l’Inde, la Turquie ou la Chine à se tourner vers d’autres fournisseurs, notamment au Moyen-Orient, et contribuant ainsi à la hausse de la demande mondiale.
Mais depuis, le marché a évolué. L’offre pétrolière a été renforcée, notamment du côté des producteurs américains et des pays membres de l’Opep. Parallèlement, l’escalade des tensions commerciales a ralenti la croissance mondiale, entraînant une baisse de la demande en énergie. Tous ces facteurs combinés créent une conjoncture favorable à la baisse des prix à la pompe.
Pour les familles algériennes, notamment celles qui ont prévu de parcourir de longues distances pendant les vacances de Pâques, c’est une aubaine. Les économies réalisées sur les pleins de carburant peuvent être réinvesties dans d’autres dépenses liées aux vacances, aux retrouvailles ou aux cadeaux pour les proches. Dans un contexte économique souvent tendu pour les ménages, cette baisse est loin d’être anecdotique.
À l’heure où le pouvoir d’achat est scruté à la loupe, cette accalmie sur les prix de l’essence et du gazole s’apparente à une respiration bienvenue. Et même si cette tendance reste soumise aux aléas des marchés internationaux, les semaines à venir devraient, selon les analystes, rester favorables aux consommateurs. Pour les Algériens de France et les nombreux usagers de la route, c’est donc une excellente nouvelle qui tombe à pic.
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