France : ils écopent de la même peine que « Sarkozy » pour « El Mordjene »

Interdiction El Mordjene

L’affaire El Mordjene, la célèbre pâte à tartiner algérienne, est loin de se limiter à son succès sur les réseaux sociaux. Derrière la frénésie qui l’entoure, un fait divers à Marseille a attiré l’attention des autorités et des médias : un employé d’épicerie, dans une tentative d’acquérir en grande quantité des pots de cette pâte devenue rare, a été victime d’un braquage qui s’est soldé par une perte de 5.600 euros. Mais cette histoire a pris une ampleur qui dépasse le simple cadre d’un délit de vol, et s’inscrit dans un contexte bien plus large, entre interdictions, fascination pour un produit et répercussions judiciaires, où la société française semble jouer un rôle tout aussi décisif que le produit en question.

Les faits remontent à septembre 2024, à une époque où la pâte à tartiner El Mordjene était quasiment introuvable dans l’Union européenne. La raison de cette rupture de stock, officiellement liée à une réglementation de l’UE sur les produits contenant du lait d’Algérie, a créé un véritable engouement pour le produit, dont la popularité n’a cessé de grimper sur les réseaux sociaux. Pourtant, cette interdiction ne faisait qu’alimenter la curiosité des consommateurs, et certains en ont profité pour tenter de se procurer des pots de manière illégale.

Un employé d’épicerie marseillais, bien au fait de la demande croissante, a vu en cette situation une occasion en or de réaliser une belle affaire. Il a pris contact avec deux individus dans le but de se fournir en 80 pots de la pâte à tartiner El Mordjene. Le rendez-vous fut fixé à 23h30 dans un quartier sensible de la cité phocéenne. Cependant, ce qui devait être une transaction commerciale s’est transformé en un véritable guet-apens. Lors de la rencontre, les deux revendeurs se sont révélés être des braqueurs, armés d’une arme de poing. L’employé a été contraint de remettre la somme de 5.600 euros en échange de la promesse de lui fournir les fameuses boîtes. Mais, bien évidemment, les pots de pâte à tartiner n’ont jamais été remis, et l’employé s’est retrouvé seul, victime de son propre naïveté, dans une situation bien plus grave qu’il n’aurait imaginé.

L’affaire a été portée devant la justice et jugée le 6 février 2025. Les deux individus, après avoir été interpellés, ont reconnu les faits, bien qu’ils aient affirmé qu’ils n’avaient pas fait preuve de violence physique. Malgré cette reconnaissance, les deux braqueurs ont échappé à la prison ferme, une sentence que le procureur avait pourtant requise, et ont été condamnés à une peine de prison d’un an sous bracelet électronique. Cette décision a été vue par certains comme une sorte de relativisation des faits, puisque les deux hommes ne seront pas enfermés dans une prison classique. Le jugement a soulevé de nombreuses interrogations sur la manière dont la justice est appliquée en fonction de la gravité perçue du crime.

En parallèle de cette affaire marseillaise, une autre histoire a capté l’attention des médias français : celle de l’ancien président Nicolas Sarkozy, condamné à porter un bracelet électronique suite à sa condamnation dans l’affaire des écoutes.

Nicolas Sarkozy, après sa condamnation pour son implication dans l’affaire des écoutes, va purger sa peine dans une résidence qu’on pourrait qualifier de « prison dorée ». Le lieu choisi pour sa détention, la villa Montmorency dans le quartier ultra-sécurisé du 16e arrondissement de Paris, ressemble davantage à un havre de paix qu’à un lieu de détention. Cette résidence, habitée par des personnalités du monde politique et du show-business, impose pourtant des restrictions à l’ancien président : il ne pourra quitter son domicile que pendant des plages horaires spécifiques, et son accès à l’extérieur sera très limité.

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