La Fédération française de football (FFF) a décidé de prendre des mesures judiciaires à l’encontre de Karim Zeribi après ses propos polémiques visant Didier Deschamps. L’ancien élu marseillais, connu pour ses prises de position tranchées, a déclenché une vive controverse en affirmant que le sélectionneur de l’équipe de France aurait un parti pris défavorable envers les joueurs d’origine algérienne.
Lors de son intervention sur Sud Radio le 13 mars dernier, Karim Zeribi a comparé Didier Deschamps à Bruno Retailleau, suggérant que le technicien des Bleus aurait un « problème avec les Algériens ». Cette déclaration, faite dans le contexte de la non-sélection de Rayan Cherki et Maghnes Akliouche pour les prochains matchs de la Ligue des Nations, a rapidement enflammé les débats. Pour Zeribi, ces absences seraient motivées par des raisons extra-sportives, une accusation qui rappelle les polémiques ayant entouré la non-convocation de Karim Benzema ou encore Hatem Ben Arfa par le passé.
Le président de la FFF, Philippe Diallo, n’a pas tardé à réagir en condamnant fermement ces propos, les qualifiant de « déplacés et infondés ». Présent lors du traditionnel dîner d’avant-stage à Clairefontaine, il a apporté son soutien à Didier Deschamps et annoncé que la Fédération allait déposer une plainte contre Karim Zeribi. Selon lui, de telles déclarations jettent le discrédit sur le travail du sélectionneur et alimentent des polémiques inutiles.
La controverse n’est pas sans rappeler celle de 2016, lorsque l’ancien international Éric Cantona avait insinué que Deschamps avait écarté Benzema et Ben Arfa pour des raisons liées à leurs origines. À l’époque, Deschamps avait porté plainte pour diffamation, une démarche qui semble se répéter aujourd’hui avec cette nouvelle affaire.
L’accusation de discrimination formulée par Karim Zeribi divise l’opinion. Certains estiment que la liste des Bleus aurait pu être plus équilibrée et que Cherki et Akliouche méritaient une place compte tenu de leurs performances en club. D’autres, en revanche, jugent les propos de l’ancien élu marseillais excessifs et dangereux, risquant d’entretenir un climat de suspicion autour du sélectionneur.
Dans ce contexte, la Fédération cherche à protéger l’image de Didier Deschamps et à éviter que ce type de polémiques ne prenne de l’ampleur. Pour sa part, le sélectionneur n’a pas encore officiellement réagi à cette affaire, préférant se concentrer sur la préparation des matchs contre la Croatie. Toutefois, son entourage laisse entendre qu’il pourrait s’exprimer prochainement sur le sujet afin de clarifier les choses.
Karim Zeribi, quant à lui, n’a pas encore répondu aux menaces de poursuites judiciaires, mais il est fort probable qu’il maintienne ses positions. Reste à voir si cette affaire aura un impact sur la gestion future de l’équipe de France et si elle influencera, d’une manière ou d’une autre, les décisions de Didier Deschamps concernant la sélection des joueurs d’origine algérienne.
En attendant, la polémique continue d’agiter les débats, notamment sur les réseaux sociaux, où les partisans et les opposants aux propos de Zeribi s’affrontent avec véhémence. La suite des événements dépendra désormais des actions judiciaires engagées par la FFF et de la réaction officielle du principal intéressé, Didier Deschamps.
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