Algérie actualité – La préfecture de police de Paris a imposé une interdiction aux Algériens de France, résidant en région parisienne.
Ce dimanche 18 février, la France se préparait à commémorer la mémoire des combattants algériens décédés pendant la guerre d’Algérie et à marquer le cinquième anniversaire du Hirak, un mouvement de contestation qui a secoué l’Algérie en 2019. Cependant, ces rassemblements prévus ont été brutalement interdits par la préfecture de police de Paris, invoquant des « risques de troubles graves à l’ordre public ».
Dans un communiqué, la préfecture de police a annoncé l’interdiction de toutes les manifestations prévues pour cette journée commémorative doublement importante. Cette décision a suscité une vive réaction parmi les organisations et les individus qui avaient prévu de se rassembler pour rendre hommage aux martyrs de la guerre d’Algérie et pour exprimer leur soutien au mouvement du Hirak.
Un rassemblement prévu sur la place de la Nation à Paris, à l’initiative d’un collectif, visait à commémorer la journée nationale du Chahid, une journée dédiée aux combattants algériens tombés pendant la guerre d’indépendance de l’Algérie. Cette date est hautement symbolique pour de nombreuses personnes, en particulier pour la communauté algérienne vivant en France, qui souhaite honorer la mémoire de ceux qui ont sacrifié leur vie pour la liberté de leur pays.
Parallèlement, cette journée coïncide avec le cinquième anniversaire du Hirak, un mouvement de protestation massif qui a émergé en Algérie pour s’opposer au cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika en 2019. Le Hirak a marqué un tournant majeur dans l’histoire récente de l’Algérie, symbolisant la volonté du peuple de défendre ses droits et de réclamer un changement démocratique et politique.
La décision d’interdire ces rassemblements commémoratifs a suscité des critiques et des interrogations quant à la justification des autorités. De nombreux observateurs soulignent que l’interdiction de ces manifestations constitue une entrave à la liberté d’expression et de rassemblement, des droits fondamentaux garantis par les lois françaises et les conventions internationales.
Les réseaux sociaux ont été inondés de réactions indignées, exprimant la solidarité envers les organisateurs et les participants prévus à ces rassemblements. De nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer ce qu’elles considèrent comme une discrimination à l’égard de la communauté algérienne et une répression de la liberté d’expression.
La préfecture de police a justifié son interdiction de ce rassemblement des Algériens de France, en invoquant des « risques de troubles graves à l’ordre public », sans fournir de détails précis sur les motifs de cette décision. Cependant, certains observateurs remettent en question la légitimité de ces arguments, soulignant que les manifestations pacifiques sont un droit démocratique et que leur interdiction ne peut être justifiée que par des menaces tangibles pour la sécurité publique.
En réaction à cette interdiction, certains ont appelé à des actions symboliques en ligne pour marquer la journée du Chahid et le cinquième anniversaire du Hirak, témoignant ainsi de leur soutien aux causes pour lesquelles ces rassemblements étaient prévus. Cette résistance pacifique illustre la détermination des individus à faire entendre leur voix malgré les obstacles et les restrictions imposées par les autorités.
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