Lors de son concert du 29 novembre à Lille, le chanteur Rabah Asma a provoqué un moment fort en réaction à une tentative de politisation sur scène. Connu pour ses chansons patriotiques et son engagement culturel en faveur de l’unité nationale, Asma n’a pas hésité à dénoncer publiquement le comportement d’individus arborant des symboles liés au MAK, le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie. Ce mouvement, classé comme terroriste par les autorités algériennes, cherche à diviser les Algériens en attisant des tensions identitaires et politiques.
« Retire ce drapeau du MAK, vive l’Algérie et des hommes sont morts pour notre pays. Si tu veux faire de la politique, fais-le chez toi, pas ici. On est apolitiques ici », a lancé Rabah Asma à son public. Ses mots ont trouvé un écho immédiat dans la salle, où les spectateurs ont scandé avec lui : « 1, 2, 3, viva l’Algérie ! » Une véritable démonstration de patriotisme et d’unité, qui montre que la culture et la musique peuvent aussi servir de vecteurs pour rappeler les valeurs nationales et l’importance de la cohésion du peuple algérien.
Le chanteur, qui n’en est pas à son premier engagement, a souligné que les tentatives de division sont exactement ce que souhaitent les ennemis de l’Algérie. « On ne cherche pas la division nous, c’est tout ce qu’attendent les ennemis de l’Algérie », a-t-il ajouté, rappelant au public que la nation a payé un lourd tribut pour son indépendance et sa stabilité. L’intervention de Rabah Asma a été saluée par de nombreux spectateurs, qui ont vu dans ses mots une mise au point claire et ferme face à toute tentative de récupération politique dans des espaces culturels.
Le MAK, qui revendique l’autodétermination de la région de Kabylie, est considéré par les autorités algériennes comme un mouvement cherchant à fragiliser l’unité nationale. Depuis plusieurs années, ce mouvement multiplie les initiatives, souvent perçues comme provocatrices, notamment lors de rassemblements et sur les réseaux sociaux. Rabah Asma, par son geste et ses paroles, a rappelé que la musique et l’art ne sont pas des tribunes pour des agendas séparatistes, mais bien des espaces de rassemblement et de partage culturel.
Le message du chanteur dépasse la simple condamnation d’un symbole. Il s’inscrit dans une démarche citoyenne et culturelle visant à promouvoir l’unité, à célébrer l’histoire et le sacrifice des Algériens, et à rappeler que la culture peut être un puissant rempart contre les divisions. Dans une époque où les tentations de sécession et de fragmentation sont souvent amplifiées par les réseaux sociaux et les médias, des figures comme Rabah Asma jouent un rôle essentiel en incarnant la voix d’une Algérie unie et fière de son identité.
La scène de Lille restera ainsi dans les mémoires non seulement pour la qualité du spectacle, mais aussi pour cette prise de position courageuse et claire. Rabah Asma a montré qu’un artiste peut influencer le débat public sans jamais céder à la provocation ni à la polarisation, et que la musique peut être un outil puissant pour rappeler à chacun ses responsabilités envers sa nation.
En réaffirmant son engagement pour une Algérie unie, Rabah Asma a également envoyé un message aux autres artistes et au public : la culture n’a pas à devenir un terrain de bataille pour des idéologies séparatistes. Elle doit rester un espace de rassemblement, de fierté et de célébration des valeurs communes. Dans un pays où l’histoire, la mémoire et les sacrifices sont profondément ancrés dans le cœur des citoyens, ce rappel est autant nécessaire qu’inspirant.