France : Le Pen, Attal et Retailleau s’unissent contre l’Algérie 

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Un vent de contestation souffle sur Paris après l’arrestation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal par les autorités algériennes. hier mardi, une foule pas très imposante s’est rassemblée devant l’Assemblée nationale pour exiger sa libération, une mobilisation qui a vu défiler plusieurs figures majeures du paysage politique français. De Marine Le Pen à Gabriel Attal en passant par Bruno Retailleau, l’union de ces personnalités, souvent opposées sur de nombreux sujets, souligne l’ampleur de l’indignation que suscite cette affaire.

Boualem Sansal, écrivain connu pour ses propos polémiques, est actuellement incarcéré sous l’accusation d’atteinte à l’intégrité du territoire. Une accusation jugée « absurde » par lesdits politiciens français, qui parlent de liberté, mais qui ont entre-temps acté l’interdiction du voile. Sansal, âgé de 80 ans, risque une peine de dix ans de prison.

Lors du rassemblement, Gabriel Attal a pris la parole pour dénoncer une « parodie de justice » orchestrée par Alger. « Dix ans de prison pour un homme malade, c’est sa tête qui est demandée », a-t-il déclaré, visiblement ému par la situation. L’ancien Premier ministre, bien qu’habituellement mesuré sur les relations franco-algériennes, n’a pas hésité à qualifier le procès en cours de mascarade.

Bruno Retailleau, chef de file des Républicains au Sénat, a également exprimé sa colère face au sort réservé à l’écrivain. Il a notamment fustigé les députés européens ayant voté contre la résolution demandant sa libération, visant particulièrement l’Insoumise Rima Hassan. « Nous devons être fermes. Soit le régime algérien accepte de libérer Boualem Sansal, soit nous n’aurons pas d’autre choix que de monter dans les tours », a-t-il lancé, laissant entendre que des mesures plus coercitives pourraient être envisagées par la France.

Marine Le Pen, habituée aux prises de position fermes vis-à-vis de l’Algérie, a elle aussi marqué de sa présence ce rassemblement. Le Pen a dénoncé « une atteinte flagrante à la liberté d’expression » et a exhorté le gouvernement français à adopter une position plus ferme face à Alger. « Nous ne pouvons pas tolérer qu’un citoyen franco-algérien soit détenu de manière arbitraire. Paris doit se faire entendre », a-t-elle martelé.

D’autres personnalités politiques ont également pris part à cette manifestation, illustrant un consensus rare sur la question. Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, respectivement présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, ont souligné que Boualem Sansal ne devait en aucun cas devenir un pion dans la relation, souvent complexe, entre Paris et Alger. Manuel Valls, Éric Ciotti, Laurent Wauquiez ou encore Laurence Rossignol ont aussi affiché leur soutien, insistant sur l’urgence d’une réaction forte de la part de la France et de l’Europe.

Il est à rappeler que, la semaine dernière, le parquet algérien a demandé une peine de 10 ans de prison ferme contre Boualem Sansal. Il est poursuivi pour atteinte à l’intégrité territoriale de l’Algérie en raison de propos choc enus en octobre dans un entretien au média français Frontières, classé à l’extrême droite. Ses déclarations reprenaient la thèse marocaine selon laquelle la colonisation française aurait amputé son territoire au profit de l’Algérie.

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