C’est sur le plateau de TF1, lors d’un débat en prime time particulièrement attendu, qu’Emmanuel Macron a pris la parole pour clarifier plusieurs points cruciaux liés à la politique migratoire de la France, dont la question du regroupement familial. Interrogé par le maire de Béziers, Robert Ménard, le président de la République a répondu de manière directe à des préoccupations largement relayées dans le débat public sur l’immigration et l’intégration en France. Parmi ces sujets, le regroupement familial en France a cristallisé l’attention, tant il touche à la fois à la législation migratoire, aux valeurs républicaines et à la cohésion sociale.
Robert Ménard, intervenant en tant que représentant d’une municipalité confrontée à de nombreuses réalités liées à l’immigration, a exprimé ses inquiétudes quant à ce qu’il considère comme un échec de l’intégration. Selon lui, les conditions actuelles ne favorisent ni l’inclusion des nouveaux arrivants ni la stabilité sociale dans les quartiers populaires. Il a notamment évoqué les écoles publiques de sa ville, où les enfants issus de l’immigration seraient largement majoritaires. Ce contexte lui a servi de point d’appui pour interroger Emmanuel Macron sur sa position concernant le regroupement familial en France, et sur la possibilité d’en remettre en cause les fondements juridiques.
Face à cette question directe, Emmanuel Macron a tranché sans ambiguïté. Il a affirmé ne pas vouloir remettre en cause le regroupement familial, considérant ce dernier comme une composante essentielle du droit à une vie familiale normale. Pour le chef de l’État, le regroupement familial en France est un droit qui touche principalement les Français et les Françaises qui se marient avec des ressortissants étrangers. Il ne s’agit donc pas, selon lui, d’un canal incontrôlé de l’immigration mais bien d’un mécanisme encadré, conforme aux principes de la République. Emmanuel Macron a insisté sur le fait que l’immigration légale, y compris celle permise par le regroupement familial, est pilotée par l’État français et ne saurait être confondue avec l’immigration illégale.
Dans cette même intervention, le président a néanmoins reconnu certaines défaillances dans la gestion territoriale de l’accueil des migrants. Il a pointé du doigt la concentration des nouveaux arrivants dans des zones spécifiques, ce qui, selon lui, nuit à l’équilibre des politiques d’intégration. C’est dans cette logique qu’il propose une meilleure répartition des personnes admises légalement en France, y compris celles concernées par le regroupement familial, afin d’éviter la ghettoïsation et de favoriser une mixité sociale réelle dans l’ensemble du territoire.
Par ailleurs, Emmanuel Macron s’est dit favorable à l’ouverture d’un débat parlementaire sur l’établissement d’une jauge annuelle d’immigration. Cela permettrait, selon lui, de fixer des objectifs clairs et de mieux anticiper les besoins en matière d’accueil, sans remettre en cause les principes fondamentaux comme celui du regroupement familial. Cette annonce souligne sa volonté de combiner fermeté dans l’application des lois et respect des droits fondamentaux.
Ainsi, le président de la République française a fermement rejeté l’idée d’une suppression du regroupement familial en France, en rappelant qu’il s’inscrit dans le cadre du droit et qu’il concerne en grande majorité des citoyens français souhaitant vivre avec leurs proches. Cependant, il a reconnu la nécessité de réformes structurelles pour améliorer la gestion de l’immigration légale, dont le regroupement familial fait partie. À travers ses déclarations sur TF1, Emmanuel Macron a donc clairement affirmé sa position : le regroupement familial ne sera pas supprimé en France, mais son encadrement pourrait évoluer dans le cadre d’un débat plus large sur la politique migratoire. Cette précision met fin à certaines spéculations, tout en laissant la porte ouverte à des ajustements à venir.