L’arrivée à l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry, censée marquer la fin d’un voyage, a récemment tourné à l’épreuve pour de nombreux passagers algériens. Un incident survenu à l’arrivée du vol TO7309, du 1er mai, opéré par la compagnie Transavia, en provenance d’Alger, a suscité de vives réactions. Une passagère algérienne, visiblement excédée par la situation, a partagé son expérience avec la rédaction de DNAlgérie, décrivant une scène chaotique qu’elle a enduré.
Dès le débarquement, les passagers algériens du vol TO7309 ont été confrontés à une attente interminable à l’aéroport de Lyon. Selon cette passagère, il aura fallu patienter plus de trois heures pour franchir les contrôles à la Police aux Frontières. La raison ? Un seul guichet ouvert pour traiter l’ensemble des voyageurs du vol. Une décision d’organisation qui a causé un engorgement sans précédent, dans un espace clos, sans prise en charge particulière pour les enfants en bas âge, les personnes âgées ou à mobilité réduite. Cette dernière a exprimé son mécontentement en ces termes : « Trois heures de file d’attente à l’aéroport de Lyon au débarquement du vol TO7309 car au lieu d’ouvrir plusieurs bureaux de la PAF, ils n’en ont ouvert qu’un. Merci beaucoup pour cette bonne organisation à l’aéroport. Et en supplément, les bébés et les personnes à mobilité réduite qui ne pouvaient même pas passer en priorité. »
La scène décrite par cette voyageuse met en lumière une série de dysfonctionnements logistiques et organisationnels, qui soulèvent des questions sur la gestion de l’accueil des vols en provenance d’Algérie. Ce vol, qui relie deux villes historiquement et humainement très liées, est loin d’être marginal : il s’inscrit dans une ligne régulière fréquentée principalement par des ressortissants algériens vivant en France, des familles en déplacement ou encore des étudiants en mobilité. Le traitement réservé à ces passagers à leur arrivée à Lyon a donc une résonance particulière et pose la question de l’équité dans la prise en charge des voyageurs en fonction de leur provenance.
Cet incident intervient dans un contexte où les conditions d’accueil des ressortissants algériens dans certains aéroports français sont régulièrement critiquées. Si les retards aux contrôles de la Police aux Frontières ne sont pas rares, la concentration des désagréments sur un seul vol et une population spécifique ravive les tensions et les sentiments d’injustice. En période de forte affluence, la réduction du nombre de guichets ouverts pour un vol entier pose également la question de la planification en amont, alors même que les effectifs et les horaires sont censés être ajustés en fonction des flux prévus.
Pour les passagers du vol TO7309, le calvaire ne s’est pas limité à la durée du vol lui-même, mais s’est prolongé bien au-delà, avec des conséquences parfois lourdes. Certains évoquent des correspondances manquées, des enfants épuisés, des personnes âgées contraintes de rester debout pendant des heures et une absence totale d’informations ou d’encadrement. La passagère qui a dénoncé la situation en ligne a également pointé l’absence de traitement prioritaire pour les cas les plus vulnérables, une règle pourtant généralement appliquée dans les aéroports européens.
Aucun communiqué officiel n’a encore été publié par les autorités de l’aéroport de Lyon ou par la direction de la PAF concernant cet incident. Cependant, les témoignages se multiplient, et l’indignation gagne du terrain parmi les membres de la communauté algérienne en France.