France : les retraités algériens secoués par une terrible nouvelle

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En France, une décision budgétaire qui s’annonce lourde de conséquences a profondément secoué les retraités algériens. Ces derniers, nombreux à vivre dans l’Hexagone après y avoir passé une grande partie de leur vie professionnelle, font face à une réforme fiscale inattendue, qui risque de bouleverser leur équilibre économique déjà fragile. Dans le projet de budget 2026, porté par François Bayrou, une mesure en particulier suscite une vive inquiétude : la suppression de l’abattement fiscal de 10 % sur les pensions de retraite dans le calcul du revenu imposable.

Jusqu’à présent, cet abattement bénéficiait à tous les retraités en France, y compris aux retraités algériens, leur permettant de réduire leur revenu imposable et donc leur charge fiscale. Cette disposition, en place depuis les années 70, constituait un levier de protection non négligeable pour de nombreux ménages modestes. Sa suppression au profit d’une déduction forfaitaire plafonnée à 2.000 euros par an va mécaniquement faire de nombreux perdants, notamment parmi les retraités algériens de France. Ces derniers, souvent établis depuis des décennies et percevant une pension modeste, risquent de voir leur situation financière se détériorer.

Les retraités algériens en France seront triplement impactés : d’abord par le gel des pensions donc non revalorisées, ensuite par la suppression de l’abattement fiscal, enfin par le gel du barème de l’impôt sur le revenu. Ce cocktail de mesures, annoncé dans un contexte de maîtrise budgétaire, tombe comme un couperet pour ceux qui espéraient une retraite paisible après une vie de labeur. En effet, les retraités algériens, souvent logés dans des zones urbaines où le coût de la vie est élevé, comptent sur chaque euro pour subvenir à leurs besoins et, parfois, soutenir leur famille restée en Algérie.

Selon les calculs de l’Institut des politiques publiques, cette réforme toucherait environ 8 % des retraités en France. Mais au-delà de ce chiffre, ce sont les retraités algériens, pour beaucoup issus des générations venues travailler dans les usines, les chantiers ou les services publics français, qui verront leur pouvoir d’achat amputé. Un célibataire avec une pension de 50.000 euros annuels verra son impôt augmenter d’environ 1.000 euros. Et même si certains retraités modestes gagneront un peu plus grâce aux nouvelles règles (par exemple en touchant davantage d’aides au logement grâce à une base de revenu déclarée plus basse), l’ensemble du dispositif crée une fracture entre gagnants et perdants, sans filet de sécurité réel pour ceux qui basculent du mauvais côté.

La promesse implicite faite aux retraités algériens qui ont choisi la France comme terre d’accueil, celle d’un traitement équitable et digne, semble aujourd’hui remise en cause. Ce sentiment d’abandon s’installe d’autant plus que la mesure touche un groupe déjà confronté à des réalités complexes : pensions parfois morcelées entre deux pays, frais de santé croissants, et isolement social. L’abattement fiscal supprimé constituait un symbole fort, une reconnaissance implicite de la contribution passée de ces retraités algériens à la société française.

Alors que l’Assemblée nationale s’apprête à examiner le budget à l’automne, la colère gronde dans les foyers. Beaucoup de retraités algériens en France s’interrogent sur le sens de cette réforme. Pourquoi eux ? Pourquoi maintenant ? Le remplacement d’un abattement proportionnel par une déduction forfaitaire pourrait sembler plus équitable, mais la réalité est toute autre pour ceux dont la pension dépasse les 20.000 euros annuels. Pour eux, le manque à gagner fiscal est immédiat, tangible, et souvent mal compris.

Les retraités algériens en France, dans cette réforme, voient bien plus qu’une simple ligne dans un budget. Ils y lisent un message politique : celui d’une société qui semble tourner le dos à ses anciens. Pour ces hommes et ces femmes qui ont participé à la reconstruction et au développement de la France d’après-guerre, cette terrible nouvelle représente une forme d’injustice. Reste à savoir si le gouvernement tiendra compte de leur voix, ou s’il sacrifiera définitivement une génération entière sur l’autel de l’austérité.