France : Louis Aliot décide de couper les relations avec l’Algérie

Louis Aliot

Le climat diplomatique entre la France et l’Algérie s’est tendu davantage au fil des semaines, et la dernière décision en date, prise par Louis Aliot, le maire de Perpignan, vient symboliser cette escalade. Le 24 janvier 2025, l’édile, membre du Rassemblement national (RN), a annoncé rompre le jumelage de sa ville avec la cité algérienne de Mostaganem. Cette mesure est prise dans un contexte déjà sensible, où les relations entre les deux nations sont marquées par des différends politiques et des tensions diplomatiques qui pèsent lourdement sur les échanges bilatéraux.

Depuis plusieurs années, Perpignan et Mostaganem étaient liées par un protocole de jumelage signé en 2010. L’objectif de ce partenariat était d’encourager les investissements, d’augmenter les échanges économiques, culturels et scientifiques entre les deux villes. Toutefois, après quinze ans de collaboration, cette initiative a pris fin brusquement sous l’impulsion de Louis Aliot. La décision de rompre ce jumelage est présentée comme un acte symbolique fort, particulièrement dans un climat où les relations entre la France et l’Algérie se sont détériorées de manière significative.

Selon le maire de Perpignan, le jumelage avec Mostaganem était un accord « tenu secret par la précédente municipalité ». Aliot estime qu’il n’y a « rien de possible avec ce pays », faisant ainsi référence à l’Algérie. Cette rupture s’inscrit dans une série de gestes et déclarations politiques qui visent à manifester un mécontentement vis-à-vis du gouvernement algérien et de ses récentes actions, en particulier l’emprisonnement de l’écrivain Boualem Sansal, citoyen d’honneur de la ville de Perpignan. Ce dernier a été arrêté en novembre 2024 par les autorités algériennes, accusé d’atteinte à l’intégrité du territoire pour ses critiques envers le régime en place. Louis Aliot, très engagé sur ce dossier, avait d’ailleurs fait poser une banderole à la mairie de Perpignan en décembre 2024, appelant à sa libération, une action qui a renforcé la défiance entre les deux nations.

L’affaire Boualem Sansal n’est pas la seule source de friction. Depuis plusieurs mois, des tensions supplémentaires ont émergé avec l’arrestation de plusieurs influenceurs algériens, accusés d’incitation à la violence, notamment sur les réseaux sociaux tels que TikTok. Ces interpellations ont ravivé les ressentiments entre les deux pays, alimentant un climat de méfiance et de vives critiques mutuelles. En particulier, le cas d’un influenceur algérien surnommé « Doualemn », expulsé de France en janvier 2025 après avoir été arrêté pour incitation à la violence, a agité les relations franco-algériennes. Cette affaire a conduit certains responsables français, dont le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, à dénoncer ce qu’ils considèrent comme une tentative de « humiliation » de la France par le pouvoir algérien.

La rupture du jumelage entre Perpignan et Mostaganem s’inscrit dans un contexte de tensions diplomatiques grandissantes. Bien qu’elle représente un geste fort de la part de Louis Aliot, cette décision pourrait marquer le début d’une période de relations encore plus tendues entre les deux pays. Dans ce climat de défiance, la question demeure : jusqu’où cette escalade diplomatique affectera-t-elle les échanges et les collaborations entre la France et l’Algérie ?

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