France : mauvaise nouvelle pour les Algériens qui prennent l’avion

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Le quotidien de nombreux Algériens résidant en France, habitués à prendre l’avion pour parcourir le territoire, pourrait être bouleversé dès 2026. Une série de mesures fiscales en préparation menace en effet de rendre les vols domestiques en France plus coûteux. Cette annonce, bien que prévisionnelle, suscite déjà des inquiétudes parmi les passagers réguliers, dont de nombreux Algériens qui voyagent souvent en avion à l’intérieur de la France, que ce soit pour retrouver leurs proches, visiter d’autres villes ou encore profiter de séjours touristiques. Pour ces Algériens, l’avion en France constitue une solution pratique et rapide, mais elle pourrait bientôt coûter bien plus cher.

Selon les informations relayées par Les Échos, le ministère de l’Économie étudie dans le cadre du projet de loi de finances 2026 plusieurs pistes visant à accroître les recettes fiscales issues du transport aérien. Et les cibles sont clairement identifiées : les trajets aériens réalisés à l’intérieur des frontières françaises. Parmi les propositions les plus notables, figure celle d’une suppression de l’exonération de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques, communément appelée TICPE, appliquée jusqu’à présent au kérosène utilisé par les avions. Cette suppression permettrait à l’État de taxer le carburant des avions au même titre que celui des voitures, une mesure soutenue depuis longtemps par les écologistes. Pour les Algériens qui voyagent régulièrement en avion en France, cela représenterait un changement de taille, car cette fiscalité se répercuterait directement sur le prix des billets.

Aujourd’hui encore, cette exonération s’appuie sur une convention internationale signée en 1944, empêchant toute suppression globale sans accord entre les 190 pays membres de l’Organisation de l’aviation civile internationale. Toutefois, rien n’empêche un pays comme la France de l’abolir pour ses vols domestiques uniquement. Le gouvernement pourrait ainsi engranger environ 660 millions d’euros grâce à cette modification fiscale. Conséquence directe pour les voyageurs, dont de nombreux Algériens habitués à prendre l’avion en France : une augmentation moyenne estimée à 60 euros pour un aller-retour sur le territoire national.

Et ce n’est pas tout. Une autre option envisagée consisterait à doubler la TVA actuellement appliquée aux vols intérieurs. Cette taxe passerait de 10 à 20 %, augmentant encore une fois la facture. En prenant l’exemple d’un vol Paris–Nice vendu à 130 euros, l’ajout représenterait environ 13 euros supplémentaires. Dans un tel cas de figure, près de la moitié du prix du billet serait constituée de taxes diverses, entre taxe de solidarité, taxe de sûreté, taxes sur les nuisances sonores ou encore les redevances aéroportuaires. Ce durcissement fiscal pèserait donc doublement sur les voyageurs, notamment les Algériens qui utilisent régulièrement l’avion pour se déplacer entre les villes françaises.

Une troisième mesure est également à l’étude, visant cette fois les aéroports d’Île-de-France. Il s’agirait d’instaurer une taxe fixe d’un euro par passager, à l’arrivée comme au départ, pour financer le réseau de transports publics de la région via Île-de-France Mobilités. L’objectif est de générer 88 millions d’euros par an. Cela concernerait une majorité de voyageurs, les aéroports parisiens étant les hubs majeurs du pays. Pour de nombreux Algériens qui arrivent en France par Roissy ou Orly avant de continuer leur voyage vers d’autres villes françaises en avion, cette taxe représenterait une dépense de plus, aussi minime soit-elle.

Au total, si ces trois propositions venaient à être intégrées au budget 2026, elles représenteraient un prélèvement supplémentaire d’environ un milliard d’euros pour le secteur aérien, partagé entre les compagnies et les passagers. Les Algériens qui prennent l’avion en France à des fins personnelles ou professionnelles devront donc s’attendre à une hausse généralisée du coût de leurs déplacements. Pour un grand nombre de familles, ces voyages aériens sont essentiels pour maintenir les liens sociaux et familiaux sur le territoire, et toute augmentation du prix du billet pourrait en limiter la fréquence.

Le secteur aérien s’alarme déjà. Thomas Juin, président de l’Union des aéroports français, met en garde contre un déséquilibre fiscal : « La France est déjà championne d’Europe de la fiscalité aérienne », affirme-t-il. D’après lui, le trafic intérieur en France reste fragile, encore loin des niveaux d’avant la pandémie de Covid-19. Il redoute qu’une telle politique fiscale décourage les voyageurs. Pendant que d’autres pays européens soutiennent leur attractivité touristique en allégeant la fiscalité sur les transports, la France semble emprunter le chemin inverse.

Pour les Algériens qui prennent l’avion en France, que ce soit pour affaires, pour les vacances, ou simplement pour visiter leur famille installée dans différentes villes, ces changements fiscaux pourraient avoir des conséquences concrètes et immédiates. Alors que les déplacements aériens entre Marseille, Lyon, Lille, Toulouse ou Bordeaux sont courants dans la communauté algérienne, cette hausse de prix pourrait devenir un frein majeur. Une évolution que beaucoup suivront de près, car elle pourrait redéfinir les habitudes de mobilité au sein de l’Hexagone pour une large part de la population, y compris pour les Algériens qui dépendent de l’avion en France pour leurs trajets domestiques.