Une nouvelle tension diplomatique vient secouer les relations franco-algériennes. L’Algérie a décidé de rompre ses relations consulaires avec la ville de Nice et le département des Alpes-Maritimes, une décision qui suscite de vives réactions en France. Le maire de Nice, Christian Estrosi, a exprimé une position tranchée en affirmant qu’il n’y avait « nul besoin de consulat d’Algérie » dans sa ville.
Cette rupture des relations consulaires intervient dans un contexte de tensions croissantes entre Alger et Paris. Ce n’est pas la première fois que l’Algérie adopte une telle mesure, ayant déjà suspendu ses activités consulaires à Marseille et Montpellier. Désormais, Nice et le département des Alpes-Maritimes sont à leur tour concernés, ce qui entraîne des conséquences directes pour les ressortissants algériens résidant dans la région.
La suspension des activités consulaires signifie notamment que la remise de laissez-passer consulaires est gelée et que les auditions consulaires pour les Algériens en centre de rétention administrative sont suspendues. Cette décision entrave le processus d’expulsion des personnes sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), un sujet hautement sensible dans le débat politique français.
Christian Estrosi n’a pas tardé à réagir en fustigeant cette mesure sur les réseaux sociaux. Dans un message publié sur X (anciennement Twitter), il a déclaré que « la France n’a pas à accepter d’être piétinée par un régime qui fait du marchandage avec ses OQTF ». Pour lui, cette situation est inacceptable et exige une riposte ferme de la part des autorités françaises.
De son côté, Éric Ciotti, député des Alpes-Maritimes et président des Républicains, a lui aussi réagi avec fermeté. « Il est temps de nous faire respecter par l’État algérien », a-t-il affirmé. Il accuse les autorités algériennes de jouer un « bras de fer » diplomatique et appelle le gouvernement français à adopter une position plus rigide. « Qu’ils reprennent les Algériens expulsés ! Nous n’en voulons pas. Ils veulent le bras de fer ? Ils l’auront ! », a-t-il martelé.
Cette crise consulaire relance une question récurrente dans les relations entre la France et l’Algérie : la coopération en matière d’expulsions. Depuis plusieurs années, Paris déplore un manque de coopération d’Alger sur ce sujet, en particulier sur la délivrance des laissez-passer consulaires, document indispensable pour expulser un ressortissant algérien en situation irrégulière. L’Algérie, de son côté, conditionne souvent cette coopération à d’autres aspects de la relation bilatérale, notamment sur les visas ou les mémoires coloniales.
Christian Estrosi, dans sa volonté d’affirmer la souveraineté française, assure que « les Franco-Algériens et les Français d’origine algérienne sont traités avec équité et justice » à Nice, impliquant ainsi que la présence d’un consulat d’Algérie ne serait pas une nécessité absolue. Cette déclaration a suscité de nombreuses réactions, certains y voyant une remise en cause du rôle des institutions consulaires algériennes en France, tandis que d’autres considèrent cette position comme une simple réaction à une crise diplomatique temporaire.
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