Le port de Sète, dans le Sud de la France, est devenu, samedi 13 décembre, le théâtre d’une attente interminable pour plusieurs centaines de voyageurs à destination de l’Algérie. Les passagers, venus de différentes régions françaises et même d’autres pays européens, espéraient embarquer à bord du ferry de la compagnie italienne GNV, mais le navire, prévu pour lever l’ancre à six heures, est resté à quai, immobilisé sans explication. Les voyageurs se sont retrouvés à attendre dans un mélange de confusion, d’inquiétude et de frustration, tandis que les informations officielles se faisaient attendre.
Certains voyageurs avaient entrepris des trajets de plusieurs heures, parfois de nuit, depuis Paris, le Nord de la France ou l’Alsace, pour rejoindre Sète et embarquer vers l’Algérie. D’autres voyageurs, venus de Belgique et d’Angleterre, avaient planifié leur arrivée en temps et en heure, espérant profiter d’un trajet calme vers l’Algérie. Tous ont été confrontés à une immobilisation soudaine, qui a laissé les voyageurs perplexes face à une situation inconnue et inhabituelle. Ni la compagnie GNV ni les autorités portuaires françaises n’ont communiqué les raisons précises de ce blocage, laissant les voyageurs chercher des explications par eux-mêmes.
Sur place, les voyageurs ont décrit une scène de désorganisation : des files de voitures interminables, des passagers assis sur leurs valises, des familles essayant de protéger leurs enfants de l’attente prolongée, et le navire qui restait immobile, symbole d’un voyage vers l’Algérie suspendu. Selon certains témoignages, le navire était bloqué depuis plusieurs jours, mais les réservations restaient ouvertes jusqu’à la veille, ce qui a provoqué une accumulation de voyageurs prêts à embarquer vers l’Algérie. L’annonce tardive de l’éventuelle annulation, faite à 1 h du matin, a amplifié la frustration des voyageurs, qui avaient respecté toutes les consignes de la compagnie.
La situation a été aggravée par l’absence d’informations claires et la promesse non tenue d’un départ imminent. Les voyageurs ont tenté de se renseigner directement auprès du personnel, mais sans succès. Les policiers municipaux ont dû intervenir pour organiser la circulation des véhicules et calmer les tensions, tandis que les voyageurs continuaient d’attendre, espérant toujours pouvoir rejoindre l’Algérie. Certains groupes discutaient de solutions alternatives, d’autres se résignaient à attendre une annonce officielle. La destination finale, l’Algérie, semblait encore plus lointaine dans ce climat d’incertitude.
Pour beaucoup de voyageurs, cette traversée vers l’Algérie représentait un projet important, qu’il s’agisse de rejoindre leur famille, de rentrer pour des raisons personnelles ou simplement de voyager pour le plaisir. La frustration des voyageurs a été d’autant plus vive que la compagnie GNV avait lancé ces services depuis Sète vers Alger et Béjaïa l’été dernier, et que personne n’avait anticipé un blocage de cette ampleur. Les voyageurs se sont retrouvés dans une attente prolongée, confrontés à une situation unique et déroutante, tout en tentant de maintenir leur calme et d’organiser leurs prochains déplacements.
En fin de matinée, l’attente continuait devant le port de Sète. Les voyageurs espéraient toujours une solution rapide pour pouvoir embarquer vers l’Algérie, tandis que le navire restait à quai. Cette situation met en lumière la nécessité d’une meilleure coordination entre compagnies, autorités portuaires et voyageurs afin de garantir la sécurité, la ponctualité et le confort des passagers. Pour ces centaines de voyageurs, le voyage vers l’Algérie, tant attendu, reste suspendu à une décision qui tarde à venir.