La question revient avec insistance dans les groupes de discussions et sur les réseaux sociaux : est-il possible de voyager entre la France et l’Algérie lorsqu’on est en possession d’une attestation de décision favorable délivrée par la préfecture, suite à une première demande de titre de séjour ? Pour de nombreuses personnes issues de la diaspora, cette situation n’est pas simplement administrative : elle conditionne des retrouvailles familiales, des urgences personnelles, voire des obligations professionnelles ou de santé. Face à l’opacité perçue des procédures et au flou des réponses institutionnelles, l’expérience concrète de certains voyageurs devient une source précieuse d’information.
C’est notamment le cas de cette jeune femme d’origine algérienne, installée en France, qui a partagé son témoignage dans les colonnes de DNAlgérie. Elle y relate en détail les étapes de son voyage, entrepris depuis l’Algérie vers la France, malgré un visa expiré. Son unique pièce justificative en cours de validité était une attestation de décision favorable délivrée par la préfecture française, preuve officielle que sa demande de titre de séjour avait été examinée et acceptée en principe, dans l’attente de la fabrication du titre définitif. Selon ses mots, aucun obstacle ne lui a été opposé au moment de passer les contrôles à l’aéroport. Elle a pu embarquer et atterrir en France sans encombre, en s’appuyant uniquement sur ce document administratif et sur son visa périmé, sans que cela ne suscite la moindre objection de la part des autorités de l’immigration.
Ce type d’expérience personnelle tend à rassurer bon nombre d’étrangers résidant en France, qui se retrouvent dans une situation d’attente parfois prolongée entre la réception d’un avis favorable et l’obtention effective de leur titre de séjour. La période transitoire peut durer plusieurs semaines, voire plusieurs mois, selon la charge de travail des préfectures ou la complexité du dossier. Durant ce laps de temps, certains candidats hésitent à quitter le territoire français ou à tenter un retour, de peur d’être bloqués à l’aéroport ou de compromettre leur dossier en cours. Pourtant, à en croire ce témoignage, il semble bel et bien possible, dans certains cas, de voyager sans entrave, à condition que l’attestation de décision favorable soit authentique, encore valide, et qu’elle émane directement de l’autorité préfectorale compétente.
Il est essentiel de noter que cette attestation n’est pas un titre de séjour en soi, mais un document officiel attestant de l’acceptation de la demande. Elle peut servir de justificatif provisoire en attendant la délivrance du titre définitif, notamment dans le cadre de certaines démarches administratives. Toutefois, son utilisation comme pièce principale pour voyager reste sujette à interprétation selon les pays, les compagnies aériennes et même parfois les agents présents aux postes frontières. En ce sens, chaque expérience est unique et ne saurait être érigée en règle absolue. Ce qui est toléré dans un aéroport donné à une période précise ne l’est pas nécessairement ailleurs ou à un autre moment.
Cela dit, le témoignage relayé prouve que dans des situations concrètes, la présentation de ce document peut permettre le passage sans accroc. Le facteur clé semble résider dans la bonne tenue du dossier, la clarté de l’attestation et, surtout, sa validité au moment du contrôle. Le fait que l’attestation émane directement de la préfecture et qu’elle précise bien l’octroi favorable du séjour joue un rôle central. Dans le cas évoqué, il ne s’agissait pas d’un récépissé, ni d’une simple preuve de dépôt de dossier, mais bien d’un avis favorable notifié officiellement, ce qui a visiblement suffi à convaincre les autorités concernées.
Ce type de situation met en lumière les zones grises du droit des étrangers et les réalités du terrain. Pour de nombreux Algériens établis en France ou désireux d’y retourner, disposer d’une information fiable, fondée sur des cas vécus, représente une ressource précieuse. Bien que les autorités ne fournissent pas toujours de directives précises sur ce genre de configuration, les témoignages comme celui relayé permettent d’éclairer, au moins partiellement, les conditions dans lesquelles un voyage est possible malgré l’absence du titre définitif.
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