Lors d’une traversée maritime entre Marseille, ville du sud de la France, et Alger assurée par la compagnie française Corsica Linea, un voyageur algérien a été victime d’une agression d’une extrême violence perpétrée par un employé de la même entreprise. L’affaire, encore enveloppée de zones d’ombre, a été portée à la connaissance du public par Tawfiq Kheddim, député du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP), via une publication sur les réseaux sociaux.
Le parlementaire a révélé que la victime, un voyageur algérien en possession d’un visa en règle, a subi une attaque si brutale qu’elle a provoqué son coma. Le drame s’est produit alors que le navire était encore en mer, obligeant l’équipage à alerter d’urgence les secours. Face à la gravité de son état, la victime a été héliportée depuis le large en direction de l’hôpital de Nice à bord d’un hélicoptère médicalisé. Les circonstances précises de l’incident n’ont pas été détaillées par le député, qui n’a pas indiqué la date exacte des faits.
Selon les informations partagées par le parlementaire, l’état de santé du passager reste préoccupant. Il souffre aujourd’hui de séquelles à la fois physiques et psychologiques dues à l’agression. L’impact de cette violence est lourd, et les suites médicales s’annoncent complexes, voire durables. Le silence apparent autour de l’affaire de la part de la compagnie concernée soulève de nombreuses interrogations.
Tawfiq Kheddim n’a pas manqué de saluer le rôle des services consulaires algériens dans le traitement de ce dossier délicat. Il a notamment tenu à remercier le consul d’Algérie à Nice, qui s’est rendu au chevet de la victime dès les premières heures, ainsi que le consul général d’Algérie à Marseille, pour l’assistance consulaire fournie. Cette réactivité diplomatique a permis à la victime de bénéficier d’un encadrement administratif essentiel dans une situation d’urgence médicale à l’étranger.
Dans sa publication, le député a interpellé la compagnie Corsica Linea, l’invitant à « assumer pleinement sa responsabilité envers la victime, au lieu de tenter d’étouffer l’affaire et de la dissimuler ». Il a exigé que les circonstances exactes de l’agression soient exposées en toute transparence et que la victime soit intégralement prise en charge par la compagnie impliquée. Il a insisté sur le fait que ce genre de comportement ne peut rester sans réponse, surtout lorsqu’il s’agit de la vie d’un voyageur dont la seule faute fut d’embarquer à bord d’un ferry censé le transporter en sécurité.
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Plus largement, Tawfiq Kheddim a lancé un appel au ministre algérien des Transports afin qu’il intervienne pour encadrer plus strictement l’activité des compagnies maritimes étrangères opérant entre l’Algérie et la France. Il a mis en lumière les plaintes répétées des voyageurs algériens, victimes selon lui de pratiques tarifaires abusives et parfois de comportements discriminatoires. Il a dénoncé « les prix excessifs appliqués par ces compagnies qui profitent de la forte demande pour imposer leurs conditions », insistant sur la nécessité d’une régulation urgente.
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Ce n’est pas la première fois, selon le député, que des cas similaires sont signalés à bord des navires de Corsica Linea. Il s’agit d’un phénomène préoccupant qui appelle à une réponse institutionnelle forte et à une mobilisation diplomatique soutenue afin de protéger les droits des citoyens algériens en déplacement à l’étranger, particulièrement dans les espaces sous juridiction étrangère où ils peuvent se retrouver vulnérables.
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L’affaire de ce voyageur algérien agressé en France, désormais médiatisée, pourrait bien relancer le débat sur la qualité de service des compagnies maritimes entre la France et l’Algérie, mais aussi sur la protection consulaire des ressortissants algériens face à des abus potentiels dans un contexte de déplacement international. Les prochaines semaines pourraient être décisives quant aux suites judiciaires, diplomatiques et réglementaires de cette affaire encore en cours.