À partir du 1er juin 2025, une évolution importante va intervenir pour les demandeurs d’emploi dans l’Hexagone. France Travail, l’organisme chargé du suivi et de l’accompagnement des chômeurs, y compris de nombreux algériens, a annoncé des changements majeurs dans ses procédures de contrôle, dans le cadre de la mise en œuvre de la loi pour le plein emploi. Ces ajustements, présentés comme une modernisation du dispositif, doivent permettre d’atteindre un objectif ambitieux : contrôler 1,5 million de demandeurs d’emploi par an à l’horizon 2027, contre 610 780 en 2024, une année où les contrôles avaient déjà progressé de 16,7 %.
Le changement principal concerne la gestion des absences aux rendez-vous. Jusqu’à présent, toute absence non justifiée à un entretien avec un conseiller entraînait systématiquement une sanction, dès le premier manquement. À compter du 1er juin 2025, cette sanction ne sera plus automatique. Désormais, le contrôleur étudiera le comportement général du chômeur, en s’appuyant sur un ensemble d’indices variés et adaptés à chaque situation spécifique. Un geste fort, surtout pour ceux qui, malgré une absence isolée, démontrent une recherche active d’emploi. France Travail explique que si l’étude du dossier montre que la personne est sérieusement engagée dans ses démarches, la sanction pourra être évitée, ce qui représente une réelle avancée pour les chômeurs de bonne foi.
Autre nouveauté majeure : l’entretien physique avec le contrôleur ne sera plus obligatoire dans tous les cas. Actuellement, chaque ouverture de contrôle donne lieu à une convocation systématique. Ce ne sera plus nécessaire si le dossier du demandeur est suffisamment complet pour permettre au contrôleur de rendre une décision. Cette nouvelle approche permettra d’éviter des déplacements inutiles pour les chômeurs et d’accélérer le traitement des dossiers. La finalité reste double : mobiliser ceux qui en ont besoin, orienter vers des actions adaptées ou, en dernier recours, déclencher une procédure de sanction.
Il est important de souligner que ces changements ne sont pas improvisés. Dès juillet 2024, France Travail avait lancé une phase expérimentale de ce nouveau dispositif, baptisé « contrôle de la recherche d’emploi rénové », dans huit régions : Auvergne-Rhône-Alpes, Bretagne, Grand Est, Hauts-de-France, La Réunion, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Les résultats se sont révélés positifs. La durée de traitement des dossiers a baissé de 21 %, et les agents ont gagné en efficacité sans pour autant modifier le taux de sanctions ou augmenter le nombre de recours.
La réforme intervient dans un contexte de transformations plus larges du marché de l’emploi en France. Depuis le 1er avril 2025, de nouvelles règles d’indemnisation de l’assurance chômage sont déjà en vigueur. Les changements à venir sur les contrôles viennent donc s’inscrire dans une stratégie globale visant à améliorer l’accompagnement des chômeurs tout en renforçant la lutte contre les abus. Toutefois, cette évolution de la politique de contrôle apparaît comme un signe de souplesse bienvenue pour de nombreux demandeurs d’emploi, notamment pour les chômeurs algériens qui sont nombreux à rechercher un avenir professionnel en France.
Ce nouveau dispositif montre que France Travail cherche à équilibrer exigence et bienveillance, en tenant compte des parcours et des efforts de chaque individu. Pour les demandeurs d’emploi sérieux et engagés dans leur recherche, ces assouplissements constituent une véritable bouffée d’oxygène. Car contrairement à ce qui pouvait être redouté, aucune sanction ne sera désormais prise de manière automatique. Chaque situation sera étudiée dans le détail, avec humanité et discernement, en évitant toute décision hâtive.
Ainsi, les demandeurs d’emploi qui respectent leurs obligations et poursuivent leurs efforts ne seront plus pénalisés à la première difficulté administrative. Ce cadeau tombé du ciel, particulièrement pour les chômeurs algériens installés en France, vient souligner l’importance du dialogue et de l’individualisation dans l’accompagnement vers l’emploi. Avec cette réforme, c’est toute la philosophie de France Travail qui semble évoluer vers une approche plus juste et plus adaptée aux réalités du terrain.