France – Moha La Squale, le chanteur franco algérien de 29 ans, a été condamné ce vendredi à une peine de 4 ans de prison, dont 1 an avec sursis assorti d’un mandat de dépôt. Mohamed Bellahmed de son vrai nom, il était jugé depuis mardi devant la 14e chambre du tribunal correctionnel de Paris pour des accusations graves de violences conjugales sur six de ses anciennes compagnes, survenues entre janvier 2017 et novembre 2021. En plus de la peine d’emprisonnement, il est également contraint à suivre des soins psychologiques et en addictologie, et il lui est interdit d’entrer en contact avec les victimes.
Les plaignantes ont défilé à la barre tout au long de l’audience, décrivant des scénarios de terreur incluant des violences psychologiques telles que des menaces de mort et des insultes dégradantes, suivies d’actes physiques violents comme des gifles, des étranglements, et même des séquestrations brutales. La procureure avait requis une peine de six ans d’emprisonnement, dont deux avec sursis, soulignant la gravité des accusations portées contre le rappeur.
L’une des plaignantes a relaté comment Moha La Squale l’avait étranglée sur un lit juste avant un tournage, la traitant avec mépris, tandis qu’une autre a témoigné avoir été violemment battue, tirée par les cheveux et enfermée dans le coffre de sa voiture. Ces témoignages ont dressé le portrait d’un homme décrit comme « cyclothymique », « impulsif », « capricieux » et « colérique », avec des tendances à la domination et à la manipulation de ses partenaires.
L’avocat d’une des plaignantes, Me Antonin Gravelin-Rodriguez, a dénoncé Moha La Squale comme un « prédateur » qui choisit ses partenaires comme des « proies » pour les soumettre à sa volonté. Pendant le procès, le rappeur a contesté les accusations portées contre lui, affirmant qu’il était victime d’un complot ourdi par des femmes cherchant à profiter de sa notoriété et de sa richesse, découlant de son succès musical rapide.
Originaire du quartier de la Banane à Ménilmontant à Paris (région ile de France), le chanteur franco algérien a connu une jeunesse marquée par des difficultés et des démêlés judiciaires antérieurs pour des délits variés incluant des violences et des menaces. Son avocate, Me Elise Arfi, a tenté de présenter une défense basée sur le contexte de la célébrité et ses pièges, arguant que les accusations étaient motivées par l’intérêt financier et personnel des plaignantes.
Malgré ses excuses formulées lors de l’audience, Moha La Squale a été reconnu coupable par le tribunal, marquant ainsi une étape décisive dans cette affaire qui a captivé l’attention médiatique par son mélange de tragédie personnelle et de justice publique.
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