Les vols dans les entreprises sont une problématique récurrente qui touche tous les secteurs, et certaines affaires prennent une ampleur insoupçonnée. C’est le cas d’un employé de restauration, âgé de 50 ans et de nationalité espagnole, qui a réussi à dérober 170 téléphones portables en seulement quatre mois, pour un préjudice estimé à 65.000 euros. L’enquête a révélé que la marchandise volée était écoulée sur le marché algérien, un réseau bien rodé qui illustre les failles de sécurité dans certaines structures professionnelles.
Tout commence en octobre 2024, lorsque les responsables d’une entreprise située dans le 3ᵉ arrondissement de Lyon constatent des disparitions répétées de téléphones portables dans leur stock. D’abord perçus comme des erreurs de comptabilité ou des pertes isolées, ces incidents deviennent rapidement inquiétants. Le nombre d’appareils manquants augmente de façon alarmante, jusqu’à atteindre 170 unités en janvier 2025. Face à cette situation, la direction décide d’ouvrir une enquête interne pour identifier l’origine de ces disparitions mystérieuses. C’est ce que détaille Le Figaro.
Très vite, les soupçons se portent sur un employé d’une société de restauration qui intervient régulièrement dans les locaux de l’entreprise. Les caméras de vidéosurveillance installées dans le bâtiment captent des images troublantes : un homme accède en dehors de ses heures de travail à l’espace de stockage des téléphones portables en utilisant un badge numéroté. Ce détail intrigue les enquêteurs, car seuls les salariés autorisés disposent d’un tel accès. Une vérification approfondie permet de confirmer que le badge en question est bien attribué au quinquagénaire espagnol.
L’affaire prend une autre tournure lorsqu’une plainte est déposée auprès des services de police. Ces derniers, après avoir analysé les enregistrements et croisé plusieurs données, décident d’interpeller le suspect. Le 12 février, aux alentours de 8 heures du matin, les forces de l’ordre se rendent sur son lieu de travail et procèdent à son arrestation. Lors de la perquisition de son domicile à Villeurbanne, les enquêteurs découvrent une quantité importante d’objets connectés provenant de l’entreprise, confirmant ainsi son implication dans cette affaire.
Placé en garde à vue, l’homme ne tarde pas à reconnaître les faits. Il avoue avoir profité de son accès privilégié aux locaux pour subtiliser les téléphones portables, qu’il revendait ensuite à un contact basé en Algérie. Ce dernier, dont l’identité n’a pas encore été dévoilée, réceptionnait la marchandise avant de l’écouler sur le marché parallèle. Un réseau bien huilé qui démontre à quel point ces opérations peuvent être minutieusement organisées, avec des débouchés à l’international.
Les conséquences pour l’auteur des faits sont lourdes. Son véhicule et son téléphone personnel ont été saisis au titre des avoirs criminels, une procédure visant à compenser une partie du préjudice subi par l’entreprise. Présenté au parquet de Lyon le jeudi suivant son arrestation, il a été jugé en comparution immédiate. Si la peine exacte qui lui a été infligée n’a pas encore été communiquée, il risque plusieurs années de prison pour vol aggravé et recel de biens volés.
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