Une expatriée franco-algérienne vivant actuellement en Algérie avec sa famille a récemment partagé une vidéo dans laquelle elle répond aux nombreuses interrogations qu’elle reçoit, notamment de France, sur sa vie quotidienne en tant que femme dans ce pays. Bien qu’elle ne vive pas seule, elle a tenu à évoquer les périodes où son mari s’absente pour des déplacements professionnels à l’étranger, ainsi que la situation des femmes seules élevant des enfants en Algérie. Selon elle, malgré certaines idées reçues véhiculées en France, les femmes sont véritablement « traitées comme des princesses en Algérie », un ressenti qu’elle décrit en détail à travers des exemples concrets de sa vie de tous les jours.
Dans son témoignage, elle explique que lorsqu’elle doit faire le plein, elle n’a même pas besoin de sortir de son véhicule : « Tu vas mettre de l’essence, on te sert, tu ne bouges même pas de ton siège. » Au supermarché ou au marché, si elle a des courses lourdes, elle peut compter sur le personnel ou des passants pour l’aider spontanément. « Quand tu prends des packs d’eau, on te les met directement dans le coffre de ta voiture, on ne te laisse pas porter. » Ce genre de gestes, qu’elle considère comme quotidiens et naturels en Algérie, constitue selon elle la preuve d’un respect profondément ancré envers les femmes, même dans les interactions les plus ordinaires.
Au-delà de son propre vécu, l’expatriée a aussi tenu à répondre à une question fréquente : une femme seule avec des enfants peut-elle s’en sortir en Algérie ? À cela, elle répond sans hésitation : « Ma réponse est un grand oui. » Elle insiste toutefois sur un point essentiel : il est indispensable d’avoir une source de revenus. « Si vous travaillez, personne ne vous mettra les bâtons dans les roues ici en Algérie, bien au contraire. Les femmes et les enfants sont mis sur un piédestal. Ils sont respectés, protégés et couvés », affirme-t-elle avec assurance. Elle souligne que, malgré certaines croyances parfois véhiculées en France, elle se sent constamment en sécurité et entourée, jamais abandonnée à elle-même, même dans les moments où elle est temporairement seule à gérer son foyer.
Ce témoignage a d’autant plus attiré l’attention qu’il intervient après une autre vidéo dans laquelle cette expatriée avait dénoncé les réactions virulentes reçues de certains internautes français. Ces derniers, choqués par son choix de s’installer en Algérie avec sa famille, lui ont en masse demandé de « rendre son passeport français » au motif qu’elle avait choisi de quitter la France pour s’installer définitivement en Algérie avec sa petite famille. Face à ces remarques, elle a répondu avec fermeté : « Bien évidemment, je ne rendrai pas mon passeport français », assumant pleinement son double attachement à la France et à l’Algérie. Cette prise de position a été largement relayée, tant en France qu’en Algérie, et a permis d’ouvrir un espace de discussion sur la réalité de la vie des femmes dans les deux pays.
Au-delà des mots, ces récits mettent en lumière une réalité vécue, celle d’une femme expatriée entre la France et l’Algérie, qui assume ses choix, revendique sa place, et invite à regarder les choses sans préjugés. En France comme en Algérie, son témoignage a ouvert le dialogue et permis à d’autres femmes de partager à leur tour leurs propres expériences, souvent loin des clichés, souvent invisibles, mais toujours marquées par une volonté d’être respectées et écoutées.