France : une mère algérienne a dû s’évader pour sauver ses enfants (Vidéo)

Algérienne France enfants

Diana, une mère franco algérienne jusque-là parfaitement intégrée en France, a pris une décision radicale : quitter le territoire français en urgence pour protéger ses enfants. Son histoire, racontée dans une interview accordée à Echorouk TV, soulève de nombreuses interrogations sur les méthodes des services sociaux français et l’évolution des politiques éducatives. Cette femme, qui n’était poursuivie par aucune autorité judiciaire, affirme avoir été piégée dans un engrenage administratif insoutenable après un simple incident survenu à l’école de son fils.

Tout a basculé, selon elle, le jour où son fils Zaki s’est rendu en classe en portant un maillot de l’équipe nationale algérienne sur lequel figurait le drapeau palestinien. Ce détail, anodin pour certains, a déclenché une réaction inattendue. L’enseignante de l’enfant, choquée par la symbolique du maillot, aurait alors qualifié Zaki de « complice avec les terroristes » devant ses camarades de classe. L’incident ne s’arrête pas là. L’enseignante aurait exigé une minute de silence en hommage à Israël, ce qui aurait poussé Zaki à réagir. Humilié, tiré par les oreilles selon les propos de sa mère, il a fini par pousser la table et quitter précipitamment la salle de classe.

Ce comportement, loin d’être compris comme un signe de détresse, a immédiatement alerté la direction de l’établissement. Diana a été convoquée à une réunion au sein de l’école, en présence de l’inspectrice de l’éducation nationale et d’un représentant de l’Aide sociale à l’enfance. Elle dit avoir été surprise par la présence de ce dernier, estimant qu’une telle procédure nécessitait une décision judiciaire préalable. Pour elle, les autorités ont agi dans la précipitation et sans fondement légal clair.

Très vite, les choses ont pris une tournure inquiétante. l’Algérienne de France a été informée par une amie policière que les services sociaux prévoyaient de lui retirer ses enfants, avant même l’audience prévue deux jours plus tard. Cette information a été le déclencheur d’une décision extrême. En l’espace de vingt-quatre heures, l’Algérienne a tout organisé pour quitter la France avec ses enfants. Ne faisant confiance à personne, elle a choisi de cacher ses intentions, allant jusqu’à dissimuler son départ à sa propre mère. Craignant que son téléphone soit sur écoute, elle s’est contentée de dire à ses enfants d’embrasser leur grand-mère « une dernière fois ».

À l’aéroport, elle modifie son billet en payant un supplément. Une fois à Alger, l’émotion prend le dessus. Elle s’effondre. Entre les larmes et les nausées, elle ne trouve que la force de répondre à ceux qui s’inquiètent : « Je vais bien, j’ai juste sauvé mes enfants. » Ses mots résonnent comme un cri étouffé, une affirmation douloureuse que son seul tort a été de défendre ses valeurs et sa famille.

Selon Diana, son cas « n’est pas isolé ». Elle affirme que d’autres familles algériennes vivant en France font face à des situations similaires. Les placements d’enfants, selon elle, représenteraient un véritable « commerce juteux » pour certains acteurs du système social français. Ce constat, qu’elle partage avec gravité, révèle une fracture entre les perceptions culturelles de l’éducation et les normes imposées par les institutions. Elle dénonce des mécanismes qu’elle juge brutaux, où la parole des parents semble parfois réduite au silence au profit d’un système rigide et peu compréhensif.

Diana, aujourd’hui réfugiée en Algérie avec ses enfants, garde le sentiment d’avoir échappé à une machine administrative qui aurait pu lui arracher ce qu’elle a de plus précieux. Elle ne cherche ni la pitié ni la polémique, mais souhaite simplement faire entendre une réalité qu’elle considère occultée : celle de familles entières prises dans des logiques institutionnelles qui ignorent les nuances culturelles et les spécificités de chacun.

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