Dans le monde de l’aviation, la formation pour devenir pilote est souvent considérée comme un investissement financier important. Taoues, une pilote algérienne établie en France, a récemment partagé son expérience sur les coûts de formation et les critères de recrutement dans ce domaine exigeant.
Dans une interview accordée à nos confrères de Observalgerie, la pilote algérienne établie en France a révélé qu’elle avait dépensé près de 80 000 euros pour sa formation de pilote dans l’Hexagone. Elle souligne que le coût élevé de la formation est une réalité pour de nombreux aspirants pilotes, et que ce chiffre peut varier en fonction du pays où la formation est suivie. Elle mentionne notamment le cas de l’Algérie, où une école pas loin de la capitale Alger propose une formation de pilote à un prix considérablement inférieur à celui pratiqué en France.
Cette différence de coût s’explique en partie par les variations des frais de scolarité et des coûts de carburant, mais aussi par d’autres facteurs tels que les infrastructures et les ressources disponibles dans chaque pays. Toutefois, Taoues souligne que le prix élevé de la formation ne garantit pas nécessairement une meilleure qualité. Selon elle, ce qui compte le plus, c’est l’expérience acquise et les compétences développées pendant la formation.
En ce qui concerne les critères de recrutement des compagnies aériennes, Taoues met en lumière plusieurs facteurs déterminants. Contrairement à une idée reçue, la provenance de la formation n’est pas le seul élément pris en compte. Les compagnies aériennes évaluent principalement le nombre d’heures de vol accumulées pendant la formation, ainsi que les types d’avions pilotés. Ces critères sont considérés comme des indicateurs clés de l’expérience et de la compétence d’un pilote, indépendamment du lieu où il a été formé.
Le témoignage de Taoues offre un aperçu précieux des réalités du métier de pilote et des défis financiers auxquels sont confrontés ceux qui aspirent à une carrière dans l’aviation. En partageant son expérience, elle met en lumière l’importance de l’investissement financier et de l’engagement personnel nécessaires pour atteindre les plus hauts sommets de l’aviation.
France : combien toucherait la pilote algérienne, si elle rejoint Air Algérie ?
Les débuts dans la carrière de pilote chez Air Algérie suivent souvent un parcours bien défini. Les nouveaux pilotes commencent généralement comme copilotes sur des avions ATR, effectuant des vols nationaux. Cette phase initiale est cruciale, car elle permet aux pilotes d’acquérir une expérience précieuse dans le domaine. Le salaire de départ pour ces pilotes débutants tourne généralement autour de 200 000 dinars. Cependant, une fois qu’ils sont confirmés dans leur poste, leur rémunération augmente significativement, atteignant environ 500 000 dinars. Ce chiffre peut varier en fonction du nombre d’heures de vol, et les pilotes bénéficient souvent de primes en fonction de leur expérience et de leurs performances.
Pour ceux qui sont affectés aux vols internationaux long-courriers, les perspectives salariales sont encore plus alléchantes. Les pilotes qui assurent des liaisons vers des destinations lointaines comme la Chine ou le Canada, à bord d’avions Boeing, peuvent espérer gagner entre 800 000 et 1 000 000 de dinars, soit entre 80 et 100 millions de centimes. Cette rémunération plus élevée reflète la responsabilité accrue associée aux vols long-courriers ainsi que les compétences et l’expérience requises pour piloter sur de telles distances.
Pour les pilotes travaillant sur des vols long-courriers avec des appareils tels que l’Airbus A330, les salaires peuvent même atteindre jusqu’à 150 millions de centimes.
En plus du salaire de base, les pilotes d’Air Algérie ont également droit à des primes supplémentaires. Chaque pilote, à l’exception de ceux opérant exclusivement sur des avions ATR, reçoit une prime mensuelle de 400 euros. Cette prime vient compléter leur salaire de base et récompense les pilotes pour leur engagement et leur contribution à la compagnie aérienne nationale.
En fin de compte, le salaire des pilotes chez Air Algérie est influencé par divers facteurs, comprenant le type d’appareil piloté, la durée des vols et le niveau d’expérience accumulé. Que ce soit sur des vols nationaux ou internationaux, le métier de pilote demeure exigeant et nécessite un haut niveau de qualification, ce qui est récompensé par des rémunérations compétitives proportionnelles aux responsabilités assumées par ces professionnels. Chaque vol à bord d’un avion d’Air Algérie offre l’opportunité de saluer le dévouement des hommes et des femmes talentueux qui assurent notre sécurité et notre confort dans les cieux. Ils assurent notre connectivité avec le reste du monde, faisant du ciel un lien unificateur.
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