La circulation à Alger a une nouvelle fois été marquée par un incident aussi spectaculaire qu’inquiétant ce mardi 18 novembre. Deux chauffeurs de bus ont été interpellés par la police de la capitale après avoir effectué des manœuvres particulièrement dangereuses sur l’autoroute sud, à hauteur de la faculté Saïd Hamdine. Un comportement irresponsable qui aurait pu tourner à la catastrophe, et qui a rapidement mobilisé les forces de l’ordre grâce aux caméras de surveillance déployées sur cet axe très fréquenté.
L’affaire a débuté au cours des dernières heures, lorsqu’un centre de contrôle chargé de la vidéosurveillance du trafic routier a repéré, en direct, des dépassements brusques, des changements de file soudains et des manœuvres à haut risque impliquant deux bus de transport urbain. Les images, particulièrement édifiantes, montrent les deux véhicules roulant à vive allure, se dépassant l’un l’autre dans une sorte de course folle totalement incompatible avec la sécurité routière.
Mais ce qui a surtout alerté les opérateurs exerçant au niveau de la capitale algérienne, c’est le moment où l’un des bus, soumis à une manœuvre brutale du chauffeur, a perdu l’une de ses roues. Le véhicule, déstabilisé, a brièvement vacillé avant de retrouver son équilibre, frôlant de peu le renversement complet. Un tel incident, sur une voie rapide et habituellement très fréquentée, aurait pu provoquer un accident dramatique impliquant non seulement les passagers, mais également les automobilistes présents à proximité.
Dès la constatation des faits, les équipes de police de la voie publique ont été dépêchées sur place. La coordination entre les agents au sol et le centre de surveillance a permis une intervention rapide, avant que les chauffeurs ne quittent la zone. Les deux conducteurs, considérés comme les principaux responsables de cette mise en danger manifeste, ont été arrêtés sans difficulté.
Leur interpellation s’est suivie d’une procédure immédiate : les chauffeurs ont été conduits au commissariat, auditionnés, puis présentés devant le procureur de la République pour répondre de leurs actes. Selon les autorités, il s’agit de faits graves qui tombent sous le coup des lois relatives à la sécurité routière, au transport de passagers et à la mise en danger de la vie d’autrui.
L’incident a suscité de nombreuses réactions parmi les témoins et sur les réseaux sociaux, notamment après la diffusion d’extraits de vidéos captées par les caméras de surveillance. Pour beaucoup, cette affaire illustre le comportement problématique d’une partie des chauffeurs de transport collectif, parfois accusés d’adopter une conduite agressive, de négliger les règles élémentaires de prudence ou de transformer les routes en zones de compétition. L’épisode de Saïd Hamdine vient donc rallumer un débat déjà ancien sur la nécessité de renforcer les contrôles et la formation des conducteurs.
De leur côté, les autorités de la capitale ont rappelé leur détermination à poursuivre ce type de comportements. L’utilisation systématique des caméras de surveillance s’est d’ailleurs imposée comme un outil central dans la gestion du trafic et la prévention des accidents. Elle permet non seulement d’observer les situations à risque, mais aussi d’apporter des preuves tangibles dans les enquêtes.
Si l’accident a pu être évité de justesse, les responsables de la sécurité routière soulignent qu’il s’agit d’un avertissement sérieux. Le fait qu’un bus perde une roue en pleine circulation, à cause de manœuvres dangereuses, montre le niveau d’imprudence atteint dans cet épisode. Dans un secteur où la responsabilité vis-à-vis des passagers est fondamentale, une telle dérive ne peut être tolérée.