Fruits et légumes : l’Algérie applique une nouvelle interdiction 

Fruits légumes Algérie

Le dernier numéro du Journal Officiel, n°21, a publié un arrêté interministériel fixant les caractéristiques et conditions de présentation des fruits et légumes destinés à la vente aux consommateurs en Algérie, interdisant ainsi leur commercialisation avec des feuilles impropres à la consommation.

Ce nouvel arrêté a été signé par les ministres de l’Intérieur, du Commerce, de l’Agriculture, de l’Industrie et de la Production pharmaceutique. Cette décision vise à instaurer des normes strictes quant à la présentation des fruits et légumes vendus sur le marché algérien, en mettant l’accent sur la salubrité et la qualité des produits proposés aux consommateurs.

Selon cette nouvelle réglementation, les fruits et légumes destinés à la vente doivent être débarrassés de leurs parties non consommables, sauf si ces parties sont nécessaires à leur conservation et à leur protection. L’objectif est d’éviter la présence de déchets végétaux inutiles dans les points de vente et d’assurer une meilleure présentation des produits alimentaires.

L’arrêté impose également que les fruits et légumes mis en vente soient exempts de terre, de pierres, de résidus végétaux, de tiges et de feuilles impropres à la consommation en Algérie. Cette mesure s’inscrit dans une logique de protection du consommateur, en garantissant des produits propres et conformes aux normes d’hygiène.

La décision du gouvernement intervient alors que certaines pratiques sur les marchés locaux suscitent des interrogations quant à l’hygiène et la qualité des produits. Il n’est pas rare de voir des pommes de terre vendues encore couvertes d’une importante couche de terre ou des bottes d’oignons verts exposées avec leurs feuilles, souvent jugées inutilisables. Avec l’application de cet arrêté, les marchands devront s’adapter à ces nouvelles exigences en préparant leurs produits avant leur mise en vente.

Cette mesure pourrait avoir un impact sur les habitudes des commerçants et producteurs, notamment en termes de tri et de préparation des fruits et légumes avant leur commercialisation. Il leur reviendra d’assurer que les produits respectent les critères imposés sous peine de sanctions.

D’autre part, les consommateurs algériens pourraient accueillir favorablement cette décision qui garantit une meilleure présentation des produits et réduit les risques d’impuretés. Le nettoyage préalable des fruits et légumes avant leur exposition dans les étalages contribuerait à une meilleure expérience d’achat et à une perception plus qualitative des produits vendus.

Toutefois, cette interdiction pourrait susciter quelques réticences parmi les producteurs et revendeurs, notamment ceux qui mettent en avant la nécessité de conserver certains éléments naturels pour prolonger la fraîcheur des produits. Par exemple, certaines variétés d’oignons verts se conservent mieux avec leurs feuilles, tandis que la présence de terre sur les pommes de terre peut aider à ralentir leur déshydratation. L’application de cette mesure pourrait donc engendrer des débats sur l’équilibre entre hygiène, préservation des produits et réduction des déchets.

Avec cette nouvelle réglementation, l’Algérie entend moderniser son secteur agroalimentaire et imposer des standards de commercialisation plus stricts. Reste à voir comment cette décision sera appliquée sur le terrain et si elle réussira à améliorer la qualité des produits disponibles sur les marchés du pays.

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