Gaza – Scandale : voici comment le Maroc a aidé la brigade Golani

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Une série de vidéos diffusées massivement sur les réseaux sociaux a récemment mis en lumière l’implication directe du Maroc dans des exercices militaires conjoints avec la brigade Golani, une unité d’élite de l’armée israélienne, tristement célèbre pour son rôle actif dans les opérations militaires menées à Gaza. Ces séquences révèlent que l’armée du Maroc a construit des structures souterraines imitant les tunnels utilisés par la résistance palestinienne, afin de permettre aux soldats de la brigade Golani de s’entraîner à leur infiltration. Ce type de manœuvre, tenu dans le cadre des entraînements du programme African Lion 2025, illustre une coopération militaire concrète entre le Maroc et la brigade Golani, qui suscite de vives réactions dans les milieux militants et sur la scène médiatique arabe.

Sur les vidéos circulant en ligne, on distingue clairement des soldats de la brigade Golani en action aux côtés de militaires marocains, encerclant l’entrée d’un tunnel factice, utilisant des outils tactiques de pointe pour simuler une incursion souterraine. Les uniformes, les gestes coordonnés et la présence de drapeaux des deux pays témoignent de l’intégration des troupes dans un scénario d’entraînement réaliste, inspiré des combats urbains et souterrains dans la bande de Gaza. Ce type d’exercice, mené en terre marocaine, soulève de nombreuses interrogations sur les objectifs stratégiques du Maroc, surtout à un moment où la brigade Golani est directement mise en cause pour des exactions commises à Rafah.

Le 23 mars 2025, cinq jours après la fin d’une courte trêve entre Israël et les factions palestiniennes, la brigade Golani a été impliquée dans une opération militaire à Rafah, à la frontière égyptienne. Cette incursion s’est soldée par une attaque visant directement cinq ambulances, un camion de pompiers ainsi que des équipes de secours affiliées à des organisations internationales. Quinze personnes, secouristes et humanitaires confondus, ont perdu la vie, certaines d’entre elles après avoir subi des actes de torture ou des exécutions sommaires sur le terrain. Ces actes ont été largement condamnés, mais la participation parallèle du Maroc à l’entraînement de cette même brigade Golani suscite une onde de choc dans l’opinion publique.

Par ailleurs, plusieurs médias arabes et occidentaux ont confirmé la participation de la brigade Golani à l’exercice African Lion 2025, qui se déroule actuellement sur le sol du Maroc. Cette confirmation ne laisse plus de place au doute quant à la coopération effective entre le Maroc et la brigade Golani, dans un contexte régional particulièrement tendu. Le fait que cette unité militaire, accusée de crimes contre l’humanité, bénéficie d’une telle hospitalité soulève des enjeux de souveraineté, de droit international humanitaire et de positionnement géopolitique du Maroc.

Le journaliste palestinien Younis Tirawi a été l’un des premiers à donner l’alerte. Sur la plateforme X, il a publié un message dénonçant la présence de la brigade Golani à Agadir, au Maroc : « Incroyable. La Sayeret Golani, l’unité même responsable du massacre de 15 ambulanciers, travailleurs de l’ONU et secouristes il y a seulement deux mois à Rafah, se trouve désormais à Agadir, au Maroc. » Ce message a immédiatement déclenché une onde de réactions internationales, relayée notamment par des acteurs institutionnels de premier plan.