Le ministre de la Poste et des Télécommunications, Sid Ali Zerrouki, accompagné du wali d’Alger, Mohamed Abdenour Rabhi, a effectué une visite officielle au mythique bâtiment de la Grande Poste d’Alger, où il a pris connaissance de l’avancement du vaste chantier de réhabilitation en cours. Une initiative qui suscite à la fois curiosité et interrogations, tant ce lieu emblématique occupe une place centrale dans l’histoire et le patrimoine architectural du pays.
Selon un communiqué du ministère, cette sortie sur le terrain a permis au ministre de s’informer sur les différentes étapes du projet de restauration, piloté par un cabinet d’architectes spécialisés dans la préservation des monuments historiques. L’objectif est ambitieux : redonner à ce chef-d’œuvre néo-mauresque tout son éclat d’antan tout en lui conférant de nouvelles fonctions adaptées aux besoins contemporains.
La réhabilitation du bâtiment s’articule autour de quatre grandes phases, chacune portant une vision bien précise. La première concerne la rénovation de la grande salle du Musée de la Poste, un espace chargé d’histoire où seront bientôt exposées des collections inédites de timbres postaux, retraçant les différentes émissions philatéliques depuis l’indépendance. Une perspective réjouissante pour les passionnés de philatélie et les férus du patrimoine postal algérien.
La seconde phase porte sur des travaux urgents de restauration, dont les formalités administratives ont été finalisées, ouvrant ainsi la voie au lancement imminent des chantiers. Le ministère entend accélérer ces interventions afin d’éviter toute dégradation supplémentaire du site.
La troisième étape se concentre sur la restauration complète de l’édifice et de ses annexes, dans le but de préserver son cachet historique tout en le rendant plus fonctionnel. L’enjeu est de taille : il s’agit non seulement de conserver l’authenticité architecturale du bâtiment, mais aussi de repenser son usage afin qu’il réponde aux attentes des citoyens.
Enfin, la quatrième phase marque une ouverture vers l’avenir avec le lancement d’un concours d’idées destiné à définir la vocation future du monument. L’ambition affichée est d’insuffler une nouvelle dynamique à cet édifice emblématique, en lui offrant un rôle culturel et éducatif en adéquation avec les aspirations du public.
Au-delà de l’aspect technique de cette réhabilitation, Sid Ali Zerrouki a profité de cette visite pour rencontrer un groupe de collectionneurs de timbres postaux, installés à proximité de la Grande Poste. Échangeant avec eux sur leur passion et leurs précieuses collections, il a souligné l’importance de la philatélie comme élément de préservation du patrimoine national. À l’issue de ces discussions, une décision inattendue a été prise : la création d’un espace dédié aux collectionneurs de timbres, afin de promouvoir cette discipline et de la rendre accessible au grand public. Un geste salué par les passionnés, qui voient en cette initiative une reconnaissance de leur rôle dans la sauvegarde de la mémoire postale algérienne.
Le projet de réhabilitation de la Grande Poste d’Alger témoigne ainsi d’une volonté de conjuguer préservation du patrimoine et innovation, en redonnant vie à un édifice chargé d’histoire tout en lui assurant une place dans le présent et l’avenir. Reste à voir comment ces différentes phases seront mises en œuvre et quelles perspectives s’ouvriront pour cet emblème du paysage algérois.
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