Le secteur de la santé en Algérie connaît une transformation majeure qui se concrétise par une révision complète des salaires des professionnels médicaux et paramédicaux. Le ministère de la Santé a récemment publié, le 27 janvier 2025, une circulaire adressée aux responsables du secteur, annonçant des mesures concrètes pour réintégrer les employés dans leurs différents grades et échelons. Ce changement, salué par de nombreux acteurs du secteur, vise à corriger les disparités salariales et à mieux reconnaître l’engagement des personnels de santé, tout en apportant une attention particulière aux aspects financiers associés.
Dans le cadre de cette réforme, le ministère a insisté sur l’importance d’élaborer des décisions collectives adaptées à chaque catégorie de personnel, en veillant à bien calculer l’impact financier de ces ajustements. L’objectif est clair : garantir la régularisation financière des augmentations de salaires et des compensations pour tous les employés du secteur de la santé, et ce, après l’approbation du budget initial pour l’année 2025. Cette démarche a pour but de faire en sorte que les augmentations de salaires et les ajustements compensatoires soient effectifs dans les plus brefs délais, avant même le début du mois sacré de Ramadan, avec un calendrier précis fixé pour mars 2025.
L’importance de cette réforme ne se limite pas seulement à l’aspect financier, mais se veut aussi une reconnaissance du travail essentiel des professionnels de la santé, souvent confrontés à des conditions de travail éprouvantes. En effet, avec cette revalorisation, le ministère entend non seulement améliorer le pouvoir d’achat des personnels médicaux et paramédicaux, mais aussi encourager un environnement de travail plus motivant et plus équitable.
Les médecins, qu’ils soient généralistes ou spécialistes, bénéficieront de revalorisations salariales importantes. Par exemple, un praticien spécialiste hors classe pourra désormais percevoir un salaire mensuel de 204 000 DA, ce qui représente une augmentation substantielle de plus de 30 000 DA par rapport à la grille salariale précédente. Les médecins généralistes ne sont pas en reste, avec une augmentation de 25 000 DA, un geste qui démontre l’engagement du gouvernement à mieux rémunérer ses professionnels de santé.
En parallèle, les paramédicaux, souvent perçus comme le pilier du système de santé, verront également leurs rémunérations augmenter de manière significative. Cette hausse concerne non seulement les salaires de base, mais aussi l’introduction de primes trimestrielles qui peuvent atteindre jusqu’à 30 000 DA pour les praticiens spécialistes hors classe. Ces primes, liées à la performance, visent à encourager l’excellence et à valoriser les efforts des personnels médicaux, tout en offrant des compensations financières supplémentaires en fonction des résultats obtenus.
Le secteur médical algérien, longtemps sous tension en raison de salaires jugés insuffisants au regard des responsabilités et des conditions de travail, semble aujourd’hui bénéficier d’un tournant historique. La mise en place de cette nouvelle grille salariale, après des années de demandes et de revendications des syndicats, pourrait avoir un impact considérable sur la qualité des soins prodigués dans les établissements de santé. Elle permettrait également de réduire une partie des frustrations accumulées parmi les professionnels, qui étaient souvent confrontés à un manque de reconnaissance pour leur travail acharné.
La mise en place de cette réforme avant le mois de Ramadan, qui reste une période de forte demande en soins médicaux, démontre également l’urgence de la situation et l’engagement des autorités à améliorer rapidement les conditions de travail dans ce secteur vital. Une mesure qui pourrait contribuer à renforcer l’attractivité de la profession médicale et paramédicale en Algérie, dans un contexte où le pays cherche à retenir ses talents et à offrir des perspectives de carrière solides et bien rémunérées.
Dans cette perspective, cette revalorisation salariale ne devrait pas seulement être perçue comme une compensation financière, mais aussi comme un message fort en faveur de l’amélioration continue du système de santé national. La reconnaissance du travail des médecins, infirmiers et autres paramédicaux pourrait non seulement renforcer le moral des troupes, mais aussi contribuer à une amélioration globale de la qualité des soins en Algérie. Une réforme ambitieuse et nécessaire qui place désormais les professionnels de la santé au cœur d’une nouvelle dynamique de transformation économique et sociale.
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