Les femmes travailleuses en Algérie s’apprêtent à vivre un tournant majeur dans leur quotidien professionnel et familial. Ce mercredi, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Fayçal Bentaleb, a présenté devant les membres de l’Assemblée populaire nationale (APN) un projet de loi crucial qui modifie et complète la législation actuelle sur les assurances sociales. Ce texte, loin d’être un simple ajustement technique, vise à prolonger le congé de maternité et à renforcer la protection sociale des femmes salariées. Selon le ministre, cette réforme constitue une véritable concrétisation d’un engagement humain fort de la part du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui souhaite offrir aux femmes d’Algérie un environnement socioprofessionnel à la hauteur de leurs efforts et de leurs droits. L’Algérie, à travers cette réforme, entend clairement franchir un cap important en matière de justice sociale.
Devant un hémicycle attentif, avec la présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Kaouter Krikou, Fayçal Bentaleb a souligné que les dispositions prévues dépassent même les normes établies par l’Organisation internationale du travail. En effet, les femmes en Algérie, une fois cette loi adoptée, pourront bénéficier d’un congé de maternité d’une durée totale de 5 mois, soit 150 jours, avec une indemnité journalière à hauteur de 100 % du salaire. Une amélioration significative quand on sait que la législation actuelle, en vigueur depuis 1983, ne prévoit que 98 jours de congé. Cette avancée permet aux femmes, partout en Algérie, de mieux concilier travail et vie de famille, tout en leur assurant une sécurité financière pendant une période aussi essentielle que la maternité.
Le projet de loi va encore plus loin pour certaines situations particulières. En cas de naissance d’un enfant avec un handicap, une malformation congénitale ou une maladie grave nécessitant une prise en charge médicale spécifique, les femmes concernées en Algérie pourront bénéficier d’une première prolongation de congé de 50 jours, puis d’une seconde pouvant aller jusqu’à 165 jours supplémentaires. Cette décision montre une volonté claire de prendre en compte les réalités complexes vécues par certaines mères, et d’accompagner les femmes salariées de manière plus humaine, tout en tenant compte de leur contribution active au développement du pays. En Algérie, ces mesures viennent affirmer que les femmes ne doivent pas choisir entre carrière et maternité, mais au contraire être soutenues dans chaque étape de leur vie.
Par ailleurs, il est important de souligner que les périodes de congé maternité prolongé seront désormais prises en compte dans le calcul des droits à la retraite, selon les termes présentés par le ministre. Cela permet de valoriser le rôle des femmes dans la société algérienne et de garantir une équité dans l’accès aux prestations sociales. Les femmes travailleuses en Algérie, jusque dans leur vieillesse, pourront ainsi bénéficier de la reconnaissance de leur double rôle, aussi bien professionnel que familial. Ce détail, bien que technique, représente un changement fondamental dans la manière dont la société algérienne considère la maternité et le travail des femmes.
Les membres de la commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle de l’APN ont largement salué cette initiative, la qualifiant d’avancée qualitative. Selon eux, elle place l’Algérie en avance sur de nombreuses recommandations internationales en matière d’assurance maternité, notamment sur les volets de la durée du congé et du maintien de salaire. Leur enthousiasme reflète une prise de conscience générale sur l’importance de renforcer les droits des femmes dans le monde du travail. Plusieurs députés ont d’ailleurs exprimé leur satisfaction face à un texte de loi qu’ils estiment équilibré, juste et tourné vers l’avenir. L’Algérie, en choisissant de protéger davantage ses femmes travailleuses, montre qu’elle veut faire de l’équité un pilier de sa politique sociale.
Ainsi, les femmes travailleuses en Algérie bénéficieront bientôt d’un encadrement plus protecteur, plus solidaire et plus en phase avec les exigences de la vie moderne. Ce projet de loi marque une étape essentielle dans la reconnaissance du rôle central des femmes dans la société algérienne, et réaffirme que l’Algérie est déterminée à leur offrir les conditions nécessaires pour s’épanouir à la fois dans leur carrière et dans leur vie personnelle.