Actualités – L’Allemagne, confrontée à une hausse significative des demandes d’asile, envisage sérieusement d’externaliser le traitement de ces demandes sur le continent africain. Selon des informations du Wall Street Journal, le gouvernement d’Allemagne explore des partenariats avec des pays tels que le Kenya, le Ghana, le Sénégal, et le Maroc pour gérer le processus d’immigration.
Face à l’augmentation constante des arrivées de migrants, les autorités allemandes ont récemment dévoilé un projet visant à délocaliser le traitement des demandes d’asile en Afrique. Selon le Wall Street Journal, Berlin envisage de collaborer avec des nations africaines telles que le Kenya, le Ghana, le Sénégal, le Maroc, et d’autres, pour héberger temporairement certains demandeurs d’asile en attente de l’approbation de leur demande, un processus qui peut s’étendre sur plusieurs années.
Cette initiative, actuellement en phase de négociation, a été mise en avant sous la pression des libéraux du Parti libéral-démocrate, membre de la coalition gouvernementale. Les plans envisagés pourraient également inclure la possibilité d’une réinstallation permanente dans ces pays pour ceux qui n’obtiennent pas le statut de réfugié en Allemagne.
Outre l’hébergement temporaire, l’Allemagne pourrait encourager les demandeurs d’asile éligibles à la protection à s’installer dans des pays tiers. Des discussions sont en cours pour affiner ces propositions, et les responsables allemands travaillent sur une proposition législative en ce sens, en collaboration avec les députés sociaux-démocrates, dont le chancelier Olaf Scholz fait partie.
Selon le Wall Street Journal, l’Allemagne pourrait être confrontée à plus de 300 000 demandes d’asile d’ici la fin de l’année en cours, marquant ainsi le chiffre le plus élevé depuis la crise d’immigration européenne de 2015-2016.
Cette initiative rappelle le projet controversé du gouvernement britannique, qui envisageait d’envoyer des demandeurs d’asile au Rwanda. La Cour suprême du Royaume-Uni doit rendre son verdict le 15 novembre sur la légalité de cette politique d’externalisation des demandes d’asile.
Si cette proposition allemande se concrétise, elle pourrait entraîner des changements significatifs dans la gestion de l’immigration en Europe, soulignant la complexité et la variété des approches adoptées par les pays pour faire face aux défis de l’asile et de l’immigration.