Importation : l’Algérie prend une décision inattendue

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L’Algérie a pris une décision totalement inattendue relative aux opérations d’importation. Dans une démarche visant à fluidifier le trafic portuaire et réduire la congestion qui pèse depuis longtemps sur les infrastructures maritimes du pays, le gouvernement algérien a choisi d’exploiter les ports secs jusque-là sous-utilisés.

Le ministre des Transports, Said Sayoud, a annoncé, en fin de journée d’hier, que plusieurs ports secs fermés dans différentes wilayas allaient être mis à la disposition des entreprises portuaires. Objectif : désengorger les ports maritimes, améliorer la logistique et accélérer les opérations de dédouanement des marchandises importées. Cette décision, qui s’inscrit dans une approche globale, répond directement aux instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui souhaite moderniser la gestion des ports et optimiser les délais de transit des marchandises. Cette démarche devrait rendre les opération d’importation en Algérie plus fluides.

D’après le ministre, une étude approfondie a été menée afin de déterminer la faisabilité et l’impact de cette initiative. La première phase de l’opération concerne les ports d’Alger, de Skikda et de Béjaïa, des points stratégiques du commerce maritime algérien. En décembre dernier, le ministère des Finances a déjà accordé une première autorisation pour que le port de Béjaïa exploite le port sec de Tekstar, situé à Bordj Bou Arreridj. Cette infrastructure, d’une superficie de 55 hectares, deviendra un centre de dédouanement à part entière, facilitant ainsi la circulation des marchandises et réduisant la pression sur le port de Béjaïa.

Le projet ne se limite pas à la simple ouverture d’un entrepôt. Il s’accompagne d’importants investissements en équipements modernes et de la création de nombreux emplois locaux. Selon Said Sayoud, le port sec de Tekstar sera pleinement fonctionnel « dans les prochains jours » et devrait permettre un allègement considérable de la congestion portuaire.

Les ports de Skikda et d’Alger suivront de près cette dynamique, le ministère des Finances ayant déjà donné un accord de principe pour leur permettre d’exploiter à leur tour des ports secs. Reste maintenant à finaliser les autorisations administratives avant une généralisation à l’ensemble des ports du pays. Cette initiative marque une réforme majeure dans la logistique maritime algérienne et devrait avoir des répercussions positives sur l’économie en accélérant le dédouanement et la distribution des marchandises.

Par ailleurs, Said Sayoud a aussi abordé d’autres chantiers en cours dans le secteur des transports. Il a notamment évoqué l’amélioration des services de transport maritime de voyageurs. Avec l’entrée en lice d’opérateurs privés dans ce secteur, il espère voir une compétition accrue entre compagnies, ce qui devrait se traduire par une meilleure qualité de service à partir de l’été prochain.

Les embouteillages sur les routes nationales sont également une préoccupation majeure pour le ministère, qui incite les collectivités locales à repenser les plans de circulation. Dans le domaine aéroportuaire, il a été question du développement de l’aéroport de Djelfa. S’étendant sur 553 hectares, cet aéroport est actuellement limité à des vols de petite envergure, mais des projets de réhabilitation de sa piste sont à l’étude afin de favoriser son développement futur.

Ainsi, l’exploitation des ports secs marque un tournant stratégique pour l’Algérie, répondant à une volonté d’optimisation logistique des opérations, y compris celles relatives à l’importation, et de modernisation des infrastructures. Si cette décision est menée à bien, elle pourrait réduire les coûts et délais d’importation, tout en améliorant la compétitivité économique du pays. Reste à voir comment cette initiative sera appliquée à plus grande échelle et quels en seront les effets concrets sur le terrain.

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