En Algérie, l’importation est plus qu’un simple levier économique, elle constitue un pilier stratégique autour duquel gravitent de nombreux secteurs vitaux. Mercredi dernier, dans un contexte où les enjeux du commerce international se font de plus en plus pressants, le ministre des Transports, Saïd Sayoud, a présidé une réunion de coordination au siège de son département. L’objectif affiché était clair : faire de l’importation et de l’exportation un moteur fluide et maîtrisé de l’économie algérienne, en levant les obstacles rencontrés par les opérateurs économiques, notamment dans le domaine du transport.
Ce rendez-vous important s’inscrit dans le cadre des préparatifs d’une rencontre consultative de grande ampleur visant à améliorer l’importation et à optimiser l’exportation au départ et à destination de l’Algérie. Étaient réunis autour de la table des représentants du ministère du Commerce intérieur, du ministère du Commerce extérieur, du ministère de l’Agriculture, du ministère de l’Industrie, ainsi que des délégations de la Direction générale des Douanes et de la Sûreté nationale. Ce panel intersectoriel illustre la volonté de l’État de cerner toutes les dimensions du dossier de l’importation, dans un cadre transversal et coopératif.
La présence des représentants de l’Association nationale des exportateurs algériens (ANEXA), du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), et de l’Union nationale des agents de transit et mandataires algériens a apporté une vision pragmatique aux discussions. Le secteur privé a ainsi pu faire entendre sa voix pour exposer les difficultés concrètes rencontrées sur le terrain, notamment celles liées aux délais portuaires, aux procédures douanières ou encore à la coordination interinstitutionnelle. Des cadres du ministère des Transports ainsi que des responsables d’entreprises du secteur étaient également mobilisés, confirmant l’enjeu stratégique que représente aujourd’hui l’importation pour l’Algérie.
Le ministre a souligné dès l’ouverture de la réunion que l’importation en Algérie ne peut plus être entravée par des lenteurs administratives ou des blocages logistiques. Il a insisté sur la nécessité d’identifier, avec précision, les difficultés qui ralentissent les opérations commerciales, pour ensuite les éliminer par des mécanismes pratiques et durables. Il a exprimé son engagement personnel à suivre de près l’évolution du dossier, notamment dans les domaines du transport maritime, terrestre et aérien, où la fluidité reste encore à consolider.
En ce sens, le ministre a salué l’efficacité du système de fonctionnement en continu 24h/24 dans les ports algériens, un dispositif déjà porteur de résultats tangibles. Il a appelé à développer davantage les capacités de manutention, à moderniser les équipements de chargement et de déchargement et à réduire considérablement les délais de traitement des navires. Ces efforts visent à offrir aux opérateurs économiques une expérience plus fiable, plus rapide et conforme aux standards internationaux. L’importation en Algérie, combinée à une logistique performante, pourrait alors devenir un vecteur de compétitivité régionale.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte où l’Algérie souhaite réaffirmer sa place sur l’échiquier du commerce mondial. L’importation ne peut être efficace que si elle s’accompagne d’une coordination renforcée entre les administrations concernées et d’un dialogue ouvert avec les acteurs du terrain. C’est dans cet esprit que le ministre a annoncé la tenue prochaine d’une rencontre consultative élargie, conçue comme une plateforme d’échanges transparents et constructifs. Elle permettra, selon lui, de faire émerger des solutions concrètes, de lever les entraves structurelles et conjoncturelles à l’importation, et surtout de restaurer la confiance des opérateurs économiques dans les dispositifs nationaux de transport.
L’Algérie fait donc un pas décisif dans sa volonté de transformer l’importation et l’exportation en leviers d’excellence. En cernant précisément les dysfonctionnements qui nuisent à l’importation et à l’exportation, l’Algérie s’arme pour mieux les dépasser. L’heure est à la coopération, à la modernisation des infrastructures logistiques, et à l’alignement sur les normes internationales, pour que l’importation devienne en Algérie un atout stratégique plutôt qu’un parcours du combattant.