Importation de véhicules en Algérie : Himayatec tire la sonnette d’alarme

Véhicules de moins de 3 ans importation Algérie

L’importation de véhicules en Algérie traverse une période délicate marquée par des blocages administratifs qui compliquent la vie des concessionnaires et des consommateurs. L’Organisation Algérienne pour la Défense du Consommateur, Himayatec, a tiré la sonnette d’alarme face à une situation qui perdure et met en péril l’accès des citoyens à des véhicules neufs. Ces obstacles bureaucratiques, bien qu’ils affectent l’ensemble du secteur, frappent particulièrement ceux qui ont obtenu l’agrément pour importer des véhicules conformément au cahier des charges. Une situation qui, selon Himayatec, porte atteinte aux droits des consommateurs et aggrave leur frustration.

L’un des problèmes majeurs soulignés par Himayatec est l’incapacité de certains concessionnaires à achever leur quota d’importation de véhicules. Bien que ces concessionnaires aient respecté les procédures administratives nécessaires et aient obtenu les agréments requis pour l’importation, ils se retrouvent confrontés à des retards considérables dus à des blocages administratifs. Ces obstacles freinent leur capacité à remplir leurs obligations contractuelles et à fournir les véhicules attendus par leurs clients. Selon l’organisation, ce retard dans l’importation de véhicules ne fait qu’aggraver la situation, surtout pour les consommateurs qui, eux, sont les premières victimes de cette paralysie administrative.

Dans son communiqué publié sur les réseaux sociaux, Himayatec a appelé les autorités compétentes à trouver rapidement des solutions afin de lever ces entraves et permettre aux concessionnaires de remplir leurs quotas d’importation. L’objectif est d’assurer aux citoyens un accès aux véhicules dans des délais raisonnables. L’organisation dénonce fermement cette situation qui, selon elle, constitue une violation des droits des consommateurs. « Nous demandons officiellement aux responsables de prendre les mesures nécessaires pour que chaque citoyen puisse accéder à un véhicule sans avoir à attendre des mois, voire des années », a ajouté Himayatec.

Le retard dans la livraison des véhicules a un impact direct sur la vie quotidienne des consommateurs, qui, après des démarches souvent longues et complexes, se retrouvent dans l’incertitude. Les concessions automobiles, dont certaines ont dû attendre longtemps pour que leurs quotas d’importation soient validés, doivent maintenant composer avec des démarches administratives sans fin qui prolongent encore les délais de livraison. Parmi les marques les plus touchées, la société Geely Algérie a reconnu publiquement, à travers un communiqué datant du 24 novembre dernier, que ses retards de livraison étaient dus aux « procédures administratives en cours de traitement ». L’entreprise a assuré qu’elle travaille en étroite collaboration avec les autorités afin de résorber ces retards, mais cela n’a pas suffi à calmer l’impatience des consommateurs.

Il est important de noter que ces blocages administratifs ne concernent pas seulement l’importation de grandes marques de véhicules en Algérie, mais affectent également des entreprises plus petites qui peinent à gérer les retards de livraison tout en maintenant leur activité. Les concessionnaires, qui ont déjà passé un processus exigeant pour obtenir les autorisations nécessaires à l’importation, se retrouvent dans une situation où ils ne peuvent pas honorer les engagements pris auprès de leurs clients, ce qui impacte négativement leur réputation et leurs affaires.

L’inquiétude croissante parmi les consommateurs face à cette situation ne cesse de se renforcer. En effet, les Algériens, qui attendent souvent plusieurs mois, voire plus, pour prendre possession de leur voiture, sont désormais confrontés à des délais encore plus longs à cause de la bureaucratie. Au-delà des désagréments pratiques, cette situation suscite également une inquiétude sur le développement du secteur automobile en Algérie. Les attentes des citoyens en matière de qualité de service et de respect des délais sont de plus en plus fortes, et le retard accumulé dans les livraisons de véhicules ne fait qu’aggraver cette tension.

En réponse à cette situation, Himayatec a promis de continuer à dénoncer ces blocages administratifs relatif à l’importation de véhicules en Algérie, réaffirmant ainsi son rôle crucial dans la défense des droits des consommateurs. L’organisation se dit prête à « dévoiler ces pratiques en temps opportun », une position qui montre son engagement à surveiller de près l’évolution de la situation et à intervenir pour protéger les intérêts des citoyens.

Lire également :

Aéroport d’Alger : comme souhaité par Tebboune, Mediouni annonce de « grands projets en 2025 »

L’Algérie a procédé à une réouverture des frontières avec le Maroc

Voitures en Algérie : ouverture d’un marché de plus de 3 hectares